Les chroniques d'Olivier - Mercredi 16 mai 2018
SELECTION UNDER 21 FEMININE : L'EXIGENCE EST LA CLÉ !
A quelques jours du Grand Tournoi, après avoir échangé avec Luc Laguerre, j’ai aussi eu la chance de discuter avec Florian Moschkowitz qui coachera, pour sa part, l’équipe de France U21 Féminines dans le cadre du tournoi international : une première à Lamotte pour une compétition décidée tardivement cette année ! Une interview où Florian nous explique comment a été faite la sélection des six cavalières (Emma Boudinaud, Clara Chateau, Romane Convers, Perrine Court, Roxanne Dubois et Baptistine Septvents) dans ce contexte et comment il aborde et envisage les deux oppositions face aux cavalières Espagnoles...
. Olivier Leschiera : Bonjour Florian ! La sélection des 6 cavalières U21 qui tenteront de remporter le Grand Tournoi International 2018 a été officialisée depuis quelques jours : comment cette sélection a-t-elle définie ?
. Florian Moschkowitz : Bonjour Olivier ! Nous avons eu la chance, malgré des délais très courts, de pouvoir travailler avec un groupe de jeunes filles très motivées lors du stage de Lamotte fin mars. Ce premier groupe avait été formé en observant les cavalières sélectionnables dans les catégories Nationales les plus élevées car il ne faut pas oublier que dans notre sport, le rythme de jeu n'est évidemment pas le même en Pro Elite et en Amateur, tout en sachant que toutes les filles invitées n'avaient malheureusement pas pu répondre présentes. En s'appuyant sur ce stage, nous avons pu avoir une analyse plus fine du niveau d'équitation, de dressage des chevaux, de la technique individuelle et collective et bien sûr de l’efficacité des cavalières présentes. Tous ces critères ainsi que, bien sûr, la complémentarité des postes ont permis de dégager un groupe de 6 filles. Ce n’est jamais simple de faire des choix et des déçues forcement mais toutes les cavalières que nous avons appelées au stage sont jeunes et motivées : nous avons pu échanger avec celles qui n’ont pas été retenues et expliquer nos choix. J’espère que les messages passés leur permettront de mieux axer leur travail et pouvoir progresser rapidement...
. Olivier Leschiera : Pour décrire comment cette sélection a été arrêtée, tu utilises le « nous » dans ta réponse : comment s’est fait le choix au sein du staff tricolore ?
. Florian Moschkowitz : Je dis "nous" car je me situe moi aussi dans un collectif : celui des coaches et bien sûr de la Fédération. Je me suis d’abord fait mon idée sur la sélection avant bien sûr d’échanger avec Raphaël Dubois et Luc Laguerre : il est essentiel, pour moi, d’entretenir des échanges dans les choix et d’écouter l’avis des autres : j’ai souvent noté que l’avis des autres, même si différents, permet d’enrichir sa réflexion et d’affûter sa vision. Dans le sport, la remise en cause est un élément nécessaire qui permet de progresser : cela est vrai dans le jeu comme dans le coaching ! A Chambly mes échanges avec Laurent Motard ont ce rôle-là et il est vrai que je suis attaché à ce mode de fonctionnement et je suis donc naturellement à la recherche d’échanges : mes discussions avec Raphaël et Luc me permettent de me poser les bonnes questions. Du moins, je l’espère... Mais il n’y a pas qu’avec le staff que j’ai discuté : il y a bien sûr aussi eu des échanges avec les joueuses, d’où mes réunions matinales pendant le stage et certains entraineurs de club lorsque cela m’a semblé nécessaire sur des points précis...
. Olivier Leschiera : Lesquels ?
. Florian Moschkowitz : Notamment la forme et les postes où les joueuses sont les plus fortes. Les filles étant très jeunes sur le terrain, elles n’occupent pas toujours dans leurs équipes de club les postes dans lesquels elles sont le plus à l’aise car ceux-ci peuvent être occupée par des joueuses plus expérimentées ou plus performantes. Il fallait donc nous garantir de les connaitre au mieux en peu de temps.
. Olivier Leschiera : Dans les critères de choix, tu as parlé de technique, d’équitation et de dressage, d’efficacité mais pas des chevaux, de leurs performances et de leur état de forme alors que Raphaël Dubois avait pointé du doigt, dans son analyse après l’Euro 2017, des points faibles chez les chevaux de certains garçons. Est-ce un point que vous avez particulièrement regardé ?
. Florian Moschkowitz : Le dressage des chevaux et donc bien sûr leur état général ainsi que la capacité des joueuses à l’utilisation de leurs montures à travers leur niveau d’équitation sont des éléments de base pour pouvoir répondre aux attentes tactiques et techniques du haut niveau. L’expérience des chevaux et aussi un élément qui m’a permis de construire ma réflexion sur le groupe.
. Olivier Leschiera : Que t’inspire ce format particulier cette année avec un match aller et un match retour contre les Espagnoles ? Quels sont vos objectifs pour ce Grand Tournoi et comment vois-tu les oppositions avec nos voisins Ibériques ?
. Florian Moschkowitz : Ce format aller-retour va permettre de se rendre compte de la sensibilité tactique de joueuses qui n’ont pas encore toute acquis cette réflexion dans leur jeu. Sur le premier match, ce sera un peu l’inconnu et il va falloir être capable de réagir rapidement et de s’adapter à notre adversaire.
. Olivier Leschiera : Et comment imagines-tu le second match ? De ta propre expérience de joueur et de coach, penses-tu que la stratégie, le jeu et ton discours évoluera sensiblement en fonction de la physionomie de la première rencontre ?
. Florian Moschkowitz : Le deuxième face-à-face sera différent ! Je connais plutôt bien mon adversaire Pau Crous Marti et je ne doute pas que celui-ci cherchera à s’adapter au mieux… Tout comme moi d’ailleurs. Ensuite, pour répondre à ta question : peut-on réagir et changer des choses entre deux parties à vingt-quatre heures d’écart ? Je dirais oui mais cela dépendra surtout de la sensibilité des joueuses aux consignes. Pour de telles oppositions, on adapte son discours certainement, sa stratégie aussi mais au fond, on ne renie pas ses origines ou sa culture de jeu ! Nous avons en préalable beaucoup échangé au sein du Groupe France et entre ses membres, je peux dire que notre vision s’accorde globalement : pas sur tous les points mais il y a une certaine cohérence...
. Olivier Leschiera : N’est-ce pas un peu dommage que la catégorie U21, aussi bien en Mixtes qu’en Ladies, ne mobilise pas plus de nations en Europe ?
. Florian Moschkowitz : En France, nous avons la chance d’avoir une discipline structurée et accompagnée par notre Fédération et je n’ai pas personnellement la connaissance ni des calendriers, ni des possibilités qui sont proposés à nos amis Européens. Il faut remercier l’Espagne, récente Championne d’Europe en mixtes, de répondre présente et accueillir ses joueuses et joueurs avec tout le respect qu’ils méritent. Je ne doute pas de la qualité des équipes qui vont nous être proposées de rencontrer !
. Olivier Leschiera : Une telle compétition et le développement d’un groupe U21 doivent servir à préparer l’avenir de l’équipe de France séniors : comment vas-tu pratiquer, comme coach, pour concilier l’exigence du résultat à court-terme et la projection dans un futur plus ou moins proche pour tes cavalières ?
. Florian Moschkowitz : L’exigence, comme tu le cites dans ta question, est la clé ! Je vais faire de mon mieux moi-aussi pour accompagner les cavalières sélectionnées et leur passer les messages sur la rigueur et le travail qui leur permettront de répondre présentes ! Aujourd’hui mais bien sûr aussi, demain. La spontanéité et l’explosivité sont là : il va falloir rajouter un peu de lucidité et de rigueur tactique pour que la sauce prenne !
. Olivier Leschiera : Parlons un peu plus de toi maintenant... Tu as quitté le Groupe France comme joueur en étant sacré champion du Monde en 2016 à Ponte de Lima, tu y reviens comme coach un peu moins de deux ans après : que ressens-tu ?
. Florian Moschkowitz : (insistant et pesant chaque mot) Le MAILLOT BLEU… Ce sont de nombreux souvenirs et beaucoup de très beaux : c’est une vraie chance et un vrai bonheur de pouvoir de nouveau s’en rapprocher. Le coaching ? J’ai basculé de cet autre côté depuis maintenant quelques temps : je suis coach aujourd’hui. Je me suis préparé pendant mes saisons sportives à cette transition en m’impliquant au sein de mon club dans l’encadrement depuis maintenant plus de 10 ans. Je suis avant tout et globalement un passionné d’équitation et bien sûr de Horse-Ball car il m’a beaucoup donné ! J’essaie, par mon investissement, de lui rendre un petite peu et si je peux aider à ce que ce beau sport se développe...
. Olivier Leschiera : Quel message aimerais-tu faire passer à tout le public du Grand Tournoi, cavaliers jeunes et clubs, coaches, parents pour leur donner envie de venir encourager les Bleues ?
. Florian Moschkowitz : J’ai eu la chance de voir la mobilisation du public les années précédentes sur ce tournoi. Je suis sûr que tout le monde sera présent pour supporter et encourager ces jeunes cavalières et cavaliers qui viennent avec beaucoup d’envie mais certainement aussi avec de l’appréhension. J’encourage donc tout le monde à venir les supporter pour que le spectacle puisse être au rendez-vous !
SELECTION - UNDER 21 FEMININE
Baptistine Septvents (Coutainville Agrial / Pro Elite Féminine)
Clara Chateau (Blanquefort / Pro Féminine)
Emma Boudinaud (Salon de Provence / Pro Elite Féminine)
Perrine Court (Le Blanc / Pro)
Romane Convers (Auxerre VieuxChamps / Pro Elite Féminine)
Roxanne Dubois (Salon de Provence / Pro Elite Féminine)
Florian Moschkowitz (entraineur)
Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens. |
Publié par chgt_sttt le 21-05-2018 06:04
@Edfladies: On t'a reconnu Christophe !
Publié par Edfladies le 19-05-2018 22:19
Florian evite de laisser 7 min le 4 de bases si tu veux gagner!! Sur le papier pourquoi pas mais sur le terrain quand ca va pas faut reagir plus vite si tu veux gagner!! J'espere que cette defaite te servira de lecon! Elle n'est pas que la faute des filles!!!
A demain
Rattrapez vous!!! Allez les bleues
Publié par Poseurs le 17-05-2018 17:21
A quelles heures sont prevues les matches internationaux ?
Publié par Pfffhhh le 17-05-2018 13:34
FilsFillede, je te felicite pour ton courage de balancer anonymement. Et surtout, de ne pas oser dire qui il faudrait selectionner de meilleur car je ne sais pas si tu pourrais le faire...
Publié par Filsfillede le 16-05-2018 22:31
Ou alors tu es la fille du selectionneur et c bon tu seras selectionne meme si il y a meilleur que toi ...
Publié par Basique le 16-05-2018 15:27
Et sinon tu fais des efforts, tu te bouges pour etre bon tu travailles beaucoup pour pouvoir jouer a haut niveau et avec ca tu sera pris en EDF rassure toi..
Publié par Woodywood le 16-05-2018 10:57
Ce que vous appelez les grands clubs sont grands car ils ont souvent de bons coaches, de bons poneys et de bons cavaliers. Une fois cela dit, cela peut devenir logique que les selections s'y fassent. C'est vrai dans tous les sports : on va plutot selectionner les footballeurs dans les grands clubs de ligue 1, Liga, 1st League et pas en Nationale. Idem en rugby, on va plutot chercher des joueurs en top 14 qu'en regionale a Cazaubon dans le Gers ou a la Teste du Buch... Et notons cette saison que le staff a organise un stage de perfectionnement en fevrier pour les jeunes et un stage sur selection en mars. En foot, y aura une vingtaine de selectionnes pour le Mondial, cela n'empeche pas des millions de gens de rever et vibrer avec l'EDF : pourquoi pas en HB ?
Publié par EDFjeunes le 16-05-2018 10:30
L'Equipe de France est le reve de tous les jeunes, des etoiles pleins les yeux. Mais un jour plus tu grandis plus les etoiles diminuent et tu te rends compte que si tu veux pretendre e selectionne, il faut faire parti d'un gros club ou e dans les petits papiers...heureusement tu joues toujours car le HB c'est ta passion mais l'image EDF n'est plus et ne te fait plus rever lorsque tu comprends le systeme...
Heureusement actuellement les choses ont l'air de changer et certains jeunes pourront surement y pretendre sans remplir les conditions ci dessous.