Arbitrage : la nouvelle génération ! - 3ème partie
Marianne Le Corre & Robin Guyon
L’arbitre de horse ball fait partie intégrante du jeu : effectivement, sans arbitre pas de match. A la manière de n’importe quel autre sport d’équipe, l’arbitre est au moins aussi important que le dressage du cheval ou la maîtrise du ballon. Seuls juges sur les matchs, les arbitres sont les modérateurs et les protecteurs du jeu. Plus largement, ils sont garants de la sécurité sur et autour du terrain.
Le horse ball est une discipline régie par les règles et règlement de la Fédération Française d’Equitation. Les arbitres font partie de la grande famille des Officiels de Compétition. Pour ces hommes et femmes tant conspués qu’applaudis pour leurs décisions, une cohésion, une institutionnalisation des statuts permet de les protéger et de renforcer une légitimité indispensable au respect de la fonction. Si le jeu est la structure de ce sport, l’arbitre en est la clé de voûte qui tient l’édifice debout.
Depuis quelques années, de nouveaux visages font leurs apparitions sur les terrains de horse ball... Aux côtés d'arbitres expérimentés et endossants un rôle de "formateurs / accompagnateurs" tels que Denis Boulard, Jean-Marc Saur, Eric Guy ou encore Christophe Desormeaux et Gildas Lefort, une nouvelle génération officie sur les plus grands rendez-vous de horse ball de l'hexagone. Félicitons notamment l'investissement de femmes (encore trop peu nombreuses) telles que Patricia Joyet, Marianne Le Corre, Hélène Petitdemange, Antoine Shirley, Lisa Bourdon, Magalie Denis, Cécile Guerpillon... Sans oublier la participation essentielle de quelques joueurs lors des étapes de compétition (Clément Haby, Quentin Mézière, Thomas Datin, Grégoire Choquel, Nicolas Granddidier...).
Au travers de plusieurs interviews de nouveaux arbitres, nous nous plongerons dans le monde trop méconnu de l'arbitrage. Pour cette troisième et dernière interview, notre rédaction a souhaité interroger Marianne Le Corre (41 ans) et Robin Guyon (21 ans) afin de mieux comprendre le rôle et les missions de ces hommes et femmes qui agissent dans leurs fonctions d'Officiels de Compétition !
. Pouvez-vous nous expliquer les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans l’arbitrage ?
. Marianne Le Corre : Dans l’ordre chronologique, je dirais une petite envie de voir l’envers du décor, de rendre à notre sport ce qu’il m’a offert, l’énorme bas de laine que cela permet de me constituer (surtout en région où le terme bénévole prend tout son sens), mais surtout une envie de rester dans le "milieu", de continuer à faire partie du jeu lorsque il devient physiquement évident que votre organisme vous indique de façon répétitive qu’il est temps d’arrêter les conneries (notons également que personne à l’époque ne m’avait annoncé qu’il faudrait un jour courir à la place de l’équidé... engagez-vous qu’ils disaient !).
. Robin Guyon : J’ai commencé l’arbitrage alors que je ne faisais du Horse-Ball que depuis 1 an et demi. L’arbitrage m’a toujours attiré, mais je ne pensais pas disposer d’assez d’expérience. Lors d’un match où il manquait un arbitre, je me suis proposé pour rendre service et ça a tout de suite confirmé mon envie pour l’arbitrage. C’est suite à ce match que ma formation d’arbitre débuta. J’ai donc pu prendre de l’expérience aussi bien en tant que joueur, qu’en tant qu’arbitre. Le fait de continuer à jouer, me permet d’adapter le règlement aux faits de jeu que nous pouvons rencontrer.
Marianne Le Corre |
. Comment avez-vous accédé à l’arbitrage des rencontres de haut niveau ? Pouvez-vous nous expliquer votre parcours et votre évolution dans l’arbitrage français ?
. Marianne Le Corre : Un parcours relativement classique, poussé et facilité par le fait que je jouais dans le club de Denis Boulard quand j’ai fait "mes premiers pas" il y a quelques années. C’est lui qui m’a motivée à essayer d’abord, quelques matchs en région, un week-end jeune à Lamotte Beuvron, puis à m’accrocher ensuite malgré mes doutes parfois, souvent, très souvent en fait... La région Ile de France, les finales féminines, les circuits fermés, la responsabilité d’un terrain aux finales jeunes (enfin plutôt la responsabilité d’un quatuor infernal qui fait grandir beaucoup plus vite...), puis d’un terrain aux finales filles, et enfin la présidence de jury d’abord en amateur puis en Pro. Et toujours parallèlement des responsabilités en région car ça reste la base de notre sport et de son évolution.
. Robin Guyon : Après m’être investi dans les régions Ile-de-France, Picardie, Bourgogne et avoir pu arbitrer sur les finales féminines et jeunes/clubs pendant 2 ans grâce à Denis Boulard, on m’a proposé de devenir Arbitre National. J’ai passé les différentes étapes pour le devenir. Une fois ce "grade" obtenu, il est encore difficile de se faire un nom dans le groupe des arbitres nationaux. Il n’est pas toujours facile de laisser un jeune arbitre national de 20 ans arbitrer seul les catégories reines de notre discipline. A force de persévérance et d’investissement sur les week-ends de circuits fermés, on arrive petit à petit à se faire un chemin et à se faire connaître.
Robin Guyon |
. Avez-vous une préparation spécifique ou un programme "d’entrainement" entre les différentes étapes de compétition afin de rester "dans le rythme" pour être performant lors de vos interventions ?
. Marianne Le Corre : Le début de l’année n’est jamais évident, comme pour les joueurs d’ailleurs. Il n’est jamais facile pour moi de m’y remettre après plusieurs semaines sans arbitrage et de reprendre le rythme ou de retrouver les automatismes. La première étape consiste à intégrer et à échanger rapidement sur les modifications du règlement pour les présenter ou les interpréter de la façon la plus cohérente possible dès le début de saison. Parler d’une préparation me paraitrait exagéré. Physiquement ça serait mentir... nous n’avons pas les mêmes exigences physiques que pour les arbitres de certains autres sports.
En revanche pour le suite de la saison, entre les week-end, c’est la discussion, l’analyse de nos matchs qui nous permet de progresser, par la vidéo, par l’échange, et d’appréhender au mieux l’étape suivante. Beaucoup pensent qu’on se pointe en sifflotant sur les matchs à venir... chaque doute, chaque erreur identifiée fait l’objet d’une remise en question, avec pour seul but de limiter nos erreurs à venir.
Je ne regarde pas les vidéos de tous les matchs sur lesquels je suis intervenue, mais reviens au maximum sur les erreurs qui ont pu m’être signalées par les autres arbitres, par les joueurs, les coachs, les spectateurs. La vidéo ne permet pas toujours de se faire une opinion claire mais met parfois en évidence nos erreurs, parfois celles des joueurs, celles des coachs... C’est un outil extrêmement bénéfique aujourd’hui.
Ajoutons que nous savons que les joueurs se préparent, en tous cas essayent au mieux pour les échéances. Message aux tables de marque et aux talkies suite à diverses étapes : il serait temps, comme les autres acteurs du jeu qu’ils peaufinent leur préparation ! Leur manque de professionnalisme ne nous facilite pas toujours la tache !
. Robin Guyon : Je n’ai pas de programme d’entraînement spécifique, mais dans la semaine suivante d’une étape, je visualise presque l’ensemble des matchs du week-end afin de me remettre en question sur certaines décisions et de visualiser celles prises des autres arbitres sur les différents matchs. Il est aujourd’hui possible de voir et revoir très facilement l’ensemble des matchs d’une étape grâce à différents organismes tel que LiveHorse-Ball ! Le fait d’être joueur régional et d’être présent sur presque l’ensemble des journées de nos régions (toutes catégories confondues) en tant qu’arbitre, formateur ou encore président de Jury, me permet de rester en condition. Ceci me permet de progresser et de continuer à prendre de l’expérience dans ces domaines.
Christophe Desormeaux |
. Comment vivez-vous les attaques virulantes envers les arbitres ?
. Marianne Le Corre : Je pense que tous les arbitres de sports comportant une certaine part d’interprétation font logiquement l’objet de critiques. Le rôle impose une capacité à les entendre et à progresser grâce à elles même si ce n’est pas toujours agréable pour l’ego. En revanche, si je suis prête à admettre mes erreurs, à discuter de mes interprétations, à adapter mon comportement, il y a des choses que je ne peux accepter, encore moins de la part d’anonymes qui se cachent derrière leur forum, notamment sur nos motivations, notre investissement, notre capacité d’écoute ou de remise en question. Les critiques à répétition sont usantes, blessantes, vraiment difficiles à encaisser par moment. Et je passe sur les reproches qui nous reviennent sur des sujets dont nous ne sommes pas responsables, des horaires de visite à la qualité du terrain, en passant par la gestion de la table de marque, le système d’arbitrage choisi, la météo...
J’ai été joueuse, longtemps, coach également, j’ai connu cette frustration, parfois à raison, souvent à tord. J’espère avoir malgré tout eu un comportement acceptable face à ceux qui officiaient à l’époque (en même temps la seule fois où j’étais prête à contre-dire avec ferveur la décision de l’arbitre sur une suspiscion de coude en avant imaginaire, ce dernier est tombé à mes pieds avant que je n’ai le temps d’argumenter ; un problème pur d’équitation certainement Monsieur Boulard ?).
Apprendre à prendre de la distance pour ne plus être trop touchée par les critiques, directes ou indirectes, c’est là le nerf de la guerre : j’ai été souvent très affectée des critiques ou même du seul fait d’avoir fait des erreurs et des conséquences de ces dernières. Cette sensibilité fait partie de ma nature et m’a poussée à nombreuses reprises à me demander si j’étais à ma place et si j’étais capable d’encaisser. Pour autant j’espère que le jour où je prendrai trop de distance et que ceci ne m’atteigne plus du tout, je serai capable d’admettre qu’il est temps d’arrêter ! Tout est question d’équilibre : savoir être suffisamment sûre de soi tout en sachant se remettre en question.
A réfléchir : obliger les joueurs atteignant un certain niveau à arbitrer un minimum de matchs, juste pour qu’ils puissent se rendre compte des difficultés rencontrées.
. Robin Guyon : Les critiques méchantes et sans-but sont faciles et j’invite les personnes qui critiquent de cette façon à venir nous accompagner sur les week-ends. Il est sûr que certaines critiques font mal à entendre. En tant qu’arbitre nous devons prendre une décision en quelques secondes. Il arrive parfois que notre vision humaine ne perçoit pas la faute qui est cachée par 2 joueurs devant nous. Donc je comprends que certaines décisions peuvent être sources de critiques. Lorsque je suis joueur, je me rends compte de la vision différente que nous avons. Et mon envie de montrer aux arbitres mon désaccord face à leur décision, me rappelle mon statut d’arbitre. C’est à ce moment précis que je me rends compte que notre système a besoin d’amélioration.
Quentin Gautier Lafaye, Robin Guyon et Marianne Le Corre |
. Pouvez-vous nous expliquer comment s’organise l’arbitrage sur une étape de compétition ? Quel est l’encadrement lors de ces journées ?
. Marianne Le Corre : Autonome c’est vrai, l’association et la fédération n’ont pas de lien officiel si je ne me trompe... je ne saurais revenir sur l’historique même si c’est quelque chose que je regrette.
Il y a eu un noyau qui a officié pendant ces dernières dizaines d’années. Le changement est en cours, et s’accélère du fait des nouvelles activités de certains, du retour à la case joueur pour d’autres ou du rejet des nouvelles règlementations pour les derniers. Avec quelques autres, nous avons été pleinement intégrés au groupe ces dernières années, d’autres, encore joueurs ou coachs, participent également régulièrement de façon plus ponctuelle, en attendant qu’ils soient plus disponibles en fin de carrière. Le groupe est ouvert mais il est important aussi que les mêmes acteurs officient régulièrement, et régulièrement ensemble pour acquérir une certaine cohérence dans la façon d’arbitrer, pour palier aux nombreuses plaintes d’incohérence récurrentes.
Pour chaque week-end, il a donc un noyau de permanents autour du Président de Jury, qui se doivent d’être entièrement disponibles. Ce groupe est complété par des vacataires qui sont des arbitres motivés mais disponibles uniquement pour 2 ou 3 matchs par jour.
Nous essayons de nous réunir au début du week-end pour préparer la compétition, mais aussi le midi ou en fin de journée pour faire le point et discuter de ce qui a pu se passer sur les matchs du jour.
Nous restons sous la responsabilité de notre Président de Jury, et en lien avec le Délégué Technique Fédéral (Julien Thiessard).
. Robin Guyon : Après avoir donné nos disponibilités sur les différentes étapes, nous sommes avertis si nous avons été retenus pour l’étape. Ensuite un planning provisoire nous est envoyé afin de le valider en fonction des contraintes de chacun (joueur, visite véto, ne pas arbitrer son club…). Ensuite, nous sommes suivis sur l’ensemble du week-end. Il arrive que nous ayons un briefing de la part du président de jury sur des éléments en lien avec l’étape du week-end. A la mi-temps des matchs, le superviseur nous fait part de son avis sur le match et apporte son soutien sur des décisions compliquées. A la fin des matchs, nous faisons un bilan de la journée et à la fin du week-end un débriefing nous ait envoyé afin de mettre en avant les points sur lesquels il faut apporter des améliorations. En début d’année, une réunion nationale est mise en place afin d’expliquer les nouveautés réglementaires et essayer au mieux d’harmoniser certaines situations. Un travail de réflexion sur support vidéo est généralement pratiqué.
Loïc Segear |
. Avez-vous un suivi, une évaluation ou une discussion constructive relative à vos prestations ?
. Marianne Le Corre: L’évaluation personnelle, faite sur une prestation, avec une grille de critères définis, par nos pères arbitres a été mise en place depuis deux ans. Le système reste à perfectionner.
Cependant je suis d’avis que l’évaluation d’un arbitre ne devrait pas être faite par un arbitre uniquement, ou par la fédération uniquement, ou par les joueurs uniquement. Je reviendrai sur ce point plus tard mais je pense qu’il faudrait mettre en place une sorte de commission d’échange.
. Robin Guyon : Une formation nationale est proposée en début de saison permettant de rester à jour sur les points du règlement, mais aussi d’améliorer sa vision sur le jeu. Nous avons également des évaluations, souvent lors des finales, organisées par l’ANdAdHB afin de pouvoir nous améliorer sur notre arbitrage. Ensuite, plus sur un point personnel, je m’auto-évalue sur les matchs que j’ai arbitrés en les visualisant. Je procède également à l’évaluation d’arbitres en région. Ce qui me permet de développer une certaine pédagogie sur les plus jeunes et de pouvoir travailler sur des aspects qui pourraient poser problème.
Jean-Baptiste Wokan |
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris, quant aux compétences nécessaires à la fonction d’arbitre ?
. Marianne Le Corre : D’abord au niveau de la gestion de soi, la capacité à réaliser l’équilibre entre confiance en soi, dans ses décisions, dans son attitude, et capacité de remise en question. L’excès de l’un ou de l’autre fait à mon sens un mauvais arbitre (en dehors de ses capacités de jugement pures). J’ai commencé avec trop de questions, de remises en question, ce qui rend trop influençable, trop en capacité à tomber dans la panique dès que le match se complique.
Je ne pensais pas que ça pouvait être aussi fatiguant, psychologiquement bien sûr, d’assumer une journée d’arbitrage.
Ensuite au niveau de la gestion du jeu, la difficulté d’adapter son arbitrage au déroulement du jeu. Nous sommes là pour que le match se passe en toute sécurité et qu’il soit le plus agréable possible pour les joueurs. On nous reproche parfois de trop siffler et de couper le jeu. Parfois de ne pas assez siffler et de laisser le match devenir dangereux. C’est toute la difficulté de trouver un équilibre. Une chose est sûre c’est que nous laissons souvent "jouer" malgré certaines fautes, certains en concluent qu’on ne voit rien, mais les mêmes nous reprocheront de hacher le jeu quand nous intervenons...
. Robin Guyon : Le fait d’avoir les yeux partout et de tout analyser en même temps n’est pas toujours facile. Savoir que notre décision, prise en quelques secondes, peut changer le cours du jeu, nous oblige à toujours rester vigilants sur l’ensemble des situations. Réussir à faire respecter le règlement sur le match tout en l’adaptant aux faits de jeu est l’une des parties les plus compliquées.
Frederic Descamps, Gildas Lefort et André Ponzo |
. Pouvez-vous nous donner 1 avantage et 1 inconvénient à arbitrer ?
. Marianne Le Corre : Exercer son pouvoir ! (humour dédicacé à nos détracteurs), mais du coup je vais le mettre en avantage pour leur faire plaisir. Et l’inconvénient c’est de rater "Drucker" dans le canapé le dimanche après-midi.
. Robin Guyon : 1 avantage : Celui qui me vient directement à l’esprit est la remise en question ou encore l’analyse de la situation en quelques secondes. Les inconvénients sont plus visibles que les avantages mais la passion nous permet de les surmonter. Le fait d’être en désaccord avec nos coéquipiers, coach, amis, famille, supporter est pour moi le premier et le plus gros inconvénient de l’arbitrage.
Denis Boulard |
. Par rapport à votre positionnement en tant qu’officiel de compétition, quel est votre rapport aux concurrents en dehors des rencontres ?
. Marianne Le Corre : J’arbitre des gens avec lesquels j’ai joué ou contre lesquels j’ai joué (de moins en moins fatalement...), des gens que j’ai coachés, des anciens coachs, des amis. Ce n’est jamais évident quand les choses ne se sont pas passées comme tout le monde l’espérait pendant la rencontre. Il y a plusieurs catégories de concurrents en dehors des rencontres :
Ceux, les plus nombreux par chance, qui passent à autre chose une fois la rencontre terminée, même s’ils ont pu exprimer des désaccords (j’ai la chance en tous cas d’avoir des amis capables de me voir 20 minutes comme un arbitre, comme moi je les vois comme l’équipe verte ou jaune, et que je recroise ensuite sans animosité ou autre),
Ceux qui ont besoin de parler de leurs désaccords après le match ou pendant la soirée, mais qui le font dans l’échange, et sont tout à fait les bienvenus,
Ceux qui "braillent" après le match ou pendant la soirée sans écouter ce qu’on peut tenter de leur répondre,
Ceux qui ne disent rien et qui crachent leur venin le soir sur les forums.
... Je vous laisse deviner quelles catégories musent le plus !
. Robin Guyon : Je suis toujours très ouvert aux critiques (constructives) et aux remarques sur certaines décisions. C’est aussi pourquoi j’essaie d’échanger avec les joueurs afin d’obtenir leurs avis sur des faits de jeu. Ça permet aussi d’apaiser les tensions qui auraient pu surgir lors du match et de s’expliquer sur des faits de jeu. Il arrive que je prenne la mauvaise décision et c’est grâce au dialogue avec les autres que je peux m’en rendre compte. Il est donc normal de reconnaître son erreur lors de ce choix.
Paul-Edourad Motte |
. Selon vous, quels sont les points ou les axes de réflexion essentiels à l’évolution de la discipline ?
. Marianne Le Corre : Je vais passer sur l’évolution du jeu proposé… d’autant que je n’ai pas d’idées sur ce qui pourrait conduire à un jeu plus fluide. En revanche, je pense qu’un meilleur échange entre les différents acteurs de notre discipline est essentiel. Je parle pour les arbitres bien sûr, mais pas seulement. Des tentatives en ce sens ont déjà été réalisées, mais je serai d’avis de créer une sorte de commission composée par exemple de deux organisateurs, deux membres de la fédération, deux arbitres, deux coachs ou responsables de clubs, deux joueurs et pourquoi un responsable secrétariat/chronométrage ou encore un véto, chacuns élus par leurs homologues. Il existe bien sûr déjà des échanges entre ces différents acteurs, mais sans que les résultats de ces derniers n’arrivent aux oreilles de tous.
Et nous parlions tout à l’heure de l’évaluation des arbitres : pour moi elle doit se faire avec des arbitres mais pas seulement. L’avis des autres acteurs doit être pris en compte et ce genre de commission permettrait d’en discuter de façon constructive avec un nombre de représentants réduits (pour preuve une conséquence dévastatrice de la gestion purement interne de l’ANdAdHB : la collection mode "été/hiver - 2016/2017" qu’elle s’est auto-infligée...).
Ceci peut aussi s’appliquer à juger les précédentes organisations, les évolutions fédérales, les prestations de chaque rouage du système.
C’est sûrement plus facile à imaginer qu’à mettre en place, mais notre sport grandit et les échanges importants ne peuvent plus se faire juste autour d’une bière.
. Robin Guyon : Je pense qu’il est important de continuer à améliorer notre sport, tant au niveau de la réglementation et de l’arbitrage, qu’au niveau des structures. Un soutien plus soutenu de la part de la fédération pourrait résoudre différentes choses comme des formations (plus régulières) dans de vraies structures. Une évaluation des sites pour les étapes de circuits fermés pourrait éviter certaines surprises. Continuer à développer l’arbitrage 2.0 avec de nouvelles méthodes, telles que l’arbitrage vidéo ou encore des arbitres derrière les buts. A voir !
Magalie Denis |
. Avez-vous un dernier message à faire passer ?
. Marianne Le Corre: D’abord merci de nous permettre de nous exprimer, j’espère que ça permettra à certains de modifier un peu leur point de vue sur notre rôle d’arbitre, ou sur nos personnalités, d’autres ne prendront pas la peine de nous lire. J’en profite pour remercier ceux qui ont pris le temps d’envoyer un petit message qui fait du bien quand j’ai manifesté un léger ras le bol. Et soyez juste sûrs d’une chose, c’est que nous faisons de notre mieux... Et souvenez vous que l’arbitrage n’est pas notre métier (sans vouloir faire peur à quiconque, le mien consiste à éradiquer les NUISIBLES de toutes sortes…). Et Venez comme vous êtes !
. Robin Guyon : Que les joueurs, coachs et arbitres d’expériences apportent leurs connaissances et leurs points de vues permettant d’améliorer notre sport dans le bon sens et de donner l’envie aux plus jeunes.
. Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions et félicitation pour votre investissement pour le horse ball !
Publié par supporteurs le 03-02-2018 07:57
Bonjour, Merci beaucoup a vous , Mesdames , Messieurs les Arbitres pour tout cet investissement pour nos cavaliers. Dommage qu un certain nombre d eux soit si peu respectueux, oui dommage car il devrait ( ce petit groupe de mecontents) en profiter pour bien discuter et mettre au point avec vous de tout ce qui les rend agressifs voir plus sur les bords de terrain et sur ce site !!! Par ailleurs merci a vous aussi chers cavaliers respectueux de vos arbitres, de vos adversaires, et de tous ceux qui vous soutiennent. Merci pour tout votre investissement sportif, sans parler du reste et de vos belles prestations; merci aux grincheux aussi ,qui je pense sont aussi des sacres sportifs ...Allez on va bien y arriver ...
Publié par mlc75 le 02-02-2018 01:52
devrais je etre etonnee de ce qui ressort de mon discours? Heureusement la pension retraite prendra vite le relais sur le defraiement arbitre!...
Publié par Flammedoudoune le 31-01-2018 11:49
ALERTE INFO !!!
Nous connaissons enfin l'age de Marianne Lecorre, 41 ans!!!
Plus etonnant encore, M Boulard la considere encore parmi les JEUNES arbitres ! je pense que de tel propos ne sont que la consequence de dessous de table ou de quelques pratiques douteuses. La question reste a creuser !