Arbitrage : la nouvelle génération ! - 1ère partie
Loïc Segear & Jean-Baptiste Wokan
L’arbitre de horse ball fait partie intégrante du jeu : effectivement, sans arbitre pas de match. A la manière de n’importe quel autre sport d’équipe, l’arbitre est au moins aussi important que le dressage du cheval ou la maîtrise du ballon. Seuls juges sur les matchs, les arbitres sont les modérateurs et les protecteurs du jeu. Plus largement, ils sont garants de la sécurité sur et autour du terrain.
Le horse ball est une discipline régit par les règles et règlement de la Fédération Française d’Equitation. Les arbitres font partie de la grande famille des Officiels de Compétition. Pour ces hommes et femmes tant conspués qu’applaudis pour leurs décisions, une cohésion, une institutionnalisation des statuts permet de les protéger et de renforcer une légitimité indispensable au respect de la fonction. Si le jeu est la structure de ce sport, l’arbitre en est la clé de voûte qui tient l’édifice debout.
Depuis quelques années, de nouveaux visages font leurs apparitions sur les terrains de horse ball... Aux côtés d'arbitres expérimentés et endossant un rôle de "formateurs / accompagnateurs" tels que Denis Boulard, Jean-Marc Saur, Eric Guy ou encore Christophe Desormeaux et Gildas Lefort, une nouvelle génération officie sur les plus grands rendez-vous de horse ball de l'hexagone. Félicitons notamment l'investissement de femmes (encore trop peu nombreuses) telles que Patricia Joyet, Marianne Le Corre, Hélène Petitdemange, Antoine Shirley, Lisa Bourdon, Magalie Denis, Cécile Guerpillon... Sans oublier la participation essentielle de quelques joueurs lors des étapes de compétition (Clément Haby, Quentin Mézière, Thomas Datin, Grégoire Choquel, Nicolas Granddidier...).
Au travers de plusieurs interviews de nouveaux arbitres, nous nous plongerons dans le monde trop méconnu de l'arbitrage. Pour cette première interview, notre rédaction a souhaité interroger Loïc Segear (26 ans) et Jean-Baptiste Wokan (29 ans) afin de mieux comprendre le rôle et les missions de ces hommes et femmes qui agissent dans leurs fonctions d'Officiel de Compétition !
. Pouvez-vous nous expliquer les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans l’arbitrage ?
. Loïc Segear : Je me suis lancé dans l’arbitrage quand j’étais en Minimes. Il y avait un manque dans la région et un stage était organisé à Miribel, sous la houlette de Yves Verrier, Éric Guy, Didier Rethouze et Jean-Philippe Berthon. J’ai décidé de m’inscrire parce que je voulais aider mais aussi par curiosité. Je voulais savoir ce que cela faisait de passer de l’autre côté. Ça m’a tout de suite plu et on m’a tout de suite dit que je m’en sortais très bien pour un jeune arbitre. Donc je n’ai jamais lâché le sifflet depuis.
. Jean-Baptiste Wokan : Depuis mes débuts en horse ball, l’arbitrage m’a toujours intéressé. J’arbitrais déjà lorsque je jouais en Cadets. Le fait d’avoir été joueur et d’être arbitré de façon plus ou moins juste, m’a incité à arbitrer pour connaître et comprendre les deux facettes du jeu, joueurs et arbitres. De plus, suite à ma "retraite sportive", l’arbitrage me permet de garder un pied dans un milieu pour lequel j’ai consacré pas mal de temps.
Loïc Segear |
. Comment avez-vous accédé à l’arbitrage des rencontres de haut niveau ? Pouvez-vous nous expliquer votre parcours et votre évolution dans l’arbitrage français ?
. Loïc Segear : J'ai commencé à arbitrer des rencontres de Pro Elite Féminine à Pompadour, sous la présidence de Jean-Marc Saur. J'avais 18 ans et j’avais l’habitude qu’on me refourgue les matchs un peu chauds en région. Ensuite, il y a eu un trou parce qu’il était très difficile d’entrer dans "l’équipe" des arbitres de haut niveau pour différentes raisons, dont l’une d’entre elles était que les matchs s’arbitraient à cheval. Il était difficile de laisser un jeune arbitre gérer des grosses rencontres, seul sur un cheval... ce qui peut se comprendre. Et, il faut le dire, c’était très long de franchir les étapes, de se faire appeler pour arbitrer le haut niveau. Je ne suis passé arbitre national qu’à 24 ans, malgré le fait que j’arbitrais souvent en région. Mon dossier a mis 2 ans à être validé. J’ai arbitré le haut niveau avec plus de régularité avec l’arrivée de l’arbitrage à pied qui a eu le mérite d’ouvrir les portes aux jeunes arbitres motivés. Avant cela, j’ai fait quelques matchs en circuit fermé à cheval de temps en temps.
. Jean-Baptiste Wokan : Grace à Denis Boulard, j’ai pu arbitrer dans les championnats régionaux et aux finales de Lamotte Beuvron ainsi que lors des finales Féminines. Suite à ces expériences et voyant que cela me plaisait, j’ai participé à une formation pour ensuite faire une demande auprès du CRE afin de devenir arbitre National. Il est certain que le fait d’avoir joué en Pro et d’avoir arbitré assez tôt m’a permis d’évoluer assez rapidement.
Jean-Baptiste Wokan |
. Avez-vous une préparation spécifique ou un programme "d’entrainement" entre les différentes étapes de compétition afin de rester "dans le rythme" pour être performant lors de vos interventions ?
. Loïc Segear : Je n’ai pas de préparation spécifique ni de programme d’entrainement. Je m’entretiens physiquement de façon générale pour l’arbitrage, mais surtout pour mon rôle de joueur et de façon plus générale pour une simple raison d’hygiène de vie. En revanche, je suis présent sur chacune des journées de la région Rhône-Alpes (1 à 2 dimanches par mois en moyenne), région pour laquelle je suis le référent de l’arbitrage. J’y apprend notamment le rôle de Président de Jury week-end après week-end. Je fais des erreurs et mes retours sur Paris sont souvent de longs moments à repenser aux divers évènements de la journée, à mes réactions qui parfois n’ont pas été les bonnes. Une remise en question primordiale qui parfois sont des moments difficiles. Mais ça nous fait progresser et je suis aujourd’hui meilleur par rapport au mois d’octobre dernier, c’est l’avantage lorsque l’on part de zéro !
Enfin, je chasse sur youtube un maximum de matchs que j’ai arbitré. Premièrement pour voir les points positifs et les erreurs d’appréciation, mais aussi pour en faire des montages que je propose ensuite lors des formations en région. En définitive, je m’impose un rythme d’arbitrage assez intense. Avec les circuits fermés, j’arbitre en moyenne 3 week-end par mois, et je passe ensuite beaucoup de temps devant les vidéos à m’arracher les cheveux. Je suis donc quelqu’un de très investi, mais encore en manque d’expérience, ce qui peut expliquer une certaine irrégularité dans mes prestations. Mais le métier d’arbitre me passionne, et j’ignore d’ailleurs un peu pourquoi, étant donné les prises de tête qu’il peut y avoir !
. Jean-Baptiste Wokan : Sincèrement, non ! La seule démarche que j’entreprends est de visionner certains matchs que j’ai arbitré sur lesquels beaucoup de contestation ont eu lieu. J’essaie de rester à l’écoute des joueurs et des coachs si la critique est constructive et respectueuse.
Paul-Edourad Motte |
. Comment vivez-vous les attaques virulantes envers les arbitres ?
. Loïc Segear : Pour le moment, avec mon expérience assez minime, j’avoue que c’est assez difficile, je le vis mal. Cela m’affecte encore beaucoup, alors que ça ne devrait pas forcément. C’est aussi normal que les joueurs et entraineurs s’agacent sur tel ou tel fait de jeu. Nous sommes tous des êtres humains avec des émotions qui nous dépassent parfois. De plus, le horseball est un tout petit sport où tout le monde ou presque se connait... notamment en région, où des personnes que l’on connait très bien viennent nous voir en étant persuadées que tu as tout fait pour le faire perdre. Cette première vague, j’arrive à la maitriser émotionnellement, je pense être un arbitre qui discute beaucoup après le match pour m’expliquer, y compris pour parfois admettre avoir oublié de laisser un avantage, de ne pas avoir assez fait attention aux passages en force par exemple. Mais quand en face, la personne ne se rend même pas compte que l’on est en train d’essayer d’être dans l’échange et qu’elle continue à vociférer, là, c’est dur, surtout compte tenu de l’investissement que je mets dans l’arbitrage. C’est dur parce qu’on nous reproche souvent de ne pas accepter le dialogue. Ça peut arriver mais de ce que je vois, je trouve aussi que certains joueurs et entraineurs souhaitent simplement être dans un monologue de lamentations, sans se remettre eux-mêmes en question. Bien souvent je vois des arbitres essayer de discuter calmement, et en face une personne qui n’écoute même pas, alors que nous, on ne fait que d’exposer notre point de vue, voir d’admettre certaines de nos erreurs. Bien entendu, cela peut aussi nous arriver d’être trop sourds aux attentes des uns et des autres, mais en tant que joueur, je trouve que les choses se sont beaucoup améliorées depuis quelques temps sur cet aspect. Je prends pour exemple le dernier week-end au Mans. En tant que joueur, il y a quelques décisions qu’y m’ont frustré, que je n’ai pas comprises. Et bien j’ai pu aller en parler aux arbitres en question calmement, et ils ont même admis sur certaines décisions qu’ils s’étaient peut-être trompés. Alors le dialogue oui, mais à condition que tout le monde s’écoute. Rappelons-nous que nous jouons à un sport microscopique, que personne n’a d’intérêt à ce que l’arbitrage soit mauvais. Les erreurs d’arbitrage sont commises par des personnes qui sont simplement pleines de bonne volonté et qui donnent du temps pour leur sport. Il ne faut jamais l’oublier.
. Jean-Baptiste Wokan : Je dirais que c’est la vie d’arbitre. Nous sommes là pour prendre des décisions en quelques secondes... qui peuvent être sujettes à interprétation. Il est certain qu’il est toujours plus facile d’arbitrer de la tribune. Nous serons toujours sous le feu des projecteurs en cas d’erreur. Ça se passe ainsi dans tous les sports. Même si certaines remarques sont parfois difficiles à entendre, un arbitre doit être capable de gérer ces critiques. La cohésion du corps arbitral est indispensable pour affronter ces remarques souvent peu constructives surtout lorsqu’elles sont anonymes.
Paul-Edouard Motte, Jean-Marc Saur et Denis Boulard |
. Pouvez-vous nous expliquer comment s’organise l’arbitrage sur une étape de compétition ? Quel est l’encadrement lors de ces journées ?
. Loïc Segear : Cela commence en général par un mail pour demander si vous êtes disponible. Ensuite, nous recevons la répartition provisoire des arbitres sur les rencontres afin de savoir si cela nous convient, notamment pour les arbitres qui sont aussi joueurs et/ou entraineurs. Après les éventuels réajustements, la programmation est validée.
En début de saison, nous faisons un point sur les nouveautés règlementaires et sur la façon dont il faut les appliquer, et cela avec la présence des chefs d’équipes. Ensuite, tout le monde est assez responsable pour faire en sorte d’être à l’heure et de se préparer pour être pleinement opérationnel. En permanence, il y a au minimum un arbitre National Elite présent sur le terrain, soit avec un sifflet dans le trio, soit en retrait du jeu. Il peut parfois intervenir sur des points de décisions difficiles. À la mi-temps et à la fin de chaque match, ou presque, il y a un court temps de concertation pour dire ce qui a été, ce qui l’a moins été. Si besoin, le Délégué Technique peut aussi prendre part aux discussions.
Cette année, après chaque étape, nous recevons un bilan collectif des choses qui n’ont pas forcément bien fonctionnées, ou plus globalement sur des constats à propos de l’évolution du jeu, d’attitudes qui commencent à arriver sur les terrains sur lesquelles nous devront, à l’avenir, prêter une attention toute particulière.
Magalie Denis |
. Avez-vous un suivi, une évaluation ou une discussion constructive relative à vos prestations ?
. Loïc Segear : C’est là un thème très important, je pense celui sur lequel nous devons vraiment nous pencher par rapport à l’arbitrage. Et l’ANDADHB (Association Nationale des Arbitres de Horse Ball) commence à s’y pencher plus sérieusement. Il est vrai que les évaluations individuelles étaient rares. Depuis les finales Féminines au Mans l’an dernier, les arbitres peuvent être évalués à partir d’une grille qui s’est construite petit à petit et qui, je pense, est toujours en cours de perfectionnement. Cette fiche permet d’avoir ensuite un retour individualisé très important, notamment parce qu’elle est remplie par un arbitre National Elite d’expérience, qui peut attirer notre attention sur des choses auxquelles on ne pense pas forcément quand on regarde tout seul nos matchs d’arbitrage à la maison pour voir ce qui n’a pas été.
Malgré tout, je pense qu’il faut aller plus loin : il faut évaluer plus, mais surtout, re-penser la façon de désigner les arbitres pour telle ou telle catégorie. Les arbitres qui n’ont pas été très bons devraient, par exemple, arbitrer un certain nombre de matchs dans des catégories inférieures avant de pouvoir revenir au plus haut niveau. Ce n’est pas pour sanctionner, mais pour permettre de s’autoriser à évoluer à son rythme. On ne peut pas toujours être au top, nous avons nos hauts et nos bas, comme les joueurs. Il faut aussi respecter l’investissement des joueurs qui est énorme sur le plan financier et temporel. Il est vrai que parfois, les erreurs d’arbitrage peuvent exaspérer. Les concurrents sont en droit eux aussi d’obtenir une évolution de l’arbitrage. Mais attention, cela ne peut fonctionner que si tout le monde se remet en cause, arbitres comme joueurs et entraineurs. Si les arbitres doivent être performants, les joueurs doivent admettre que parfois, le jeu qu’ils proposent pousse à des arbitrages difficiles. On l’a très bien vu lors de l'étape du Mans, où je trouve qu’effectivement, les arbitres (moi le premier), n’ont pas forcément été au top. Ce n’était pas propre du tout. Personne ne s’est fait plaisir, ni les arbitres, ni les joueurs, ni les spectateurs. Aux joueurs et entraineurs de travailler eux aussi de leur côté pour fluidifier le jeu, aux arbitres de réfléchir sur comment améliorer leurs prestations.
. Jean-Baptiste Wokan : Depuis deux ans, je suis évalué sur certaines étapes. Cette évaluation est indispensable pour progresser surtout pour les jeunes arbitres. J’essaie de demander une critique et l’avis des arbitres plus expérimentés. Je regrette cependant que ces évaluations ne soient pas réalisées par une commission indépendante et ne soient pas suivies d’une récompense ou d’une sanction lors d’un bilan de fin d’année. L’intérêt n’est pas de sanctionner chaque erreur d’arbitrage mais de savoir si un arbitre est, ou est encore, au niveau pour arbitrer tel ou tel niveau.
Christophe Desormeaux |
. Qu’est-ce qui vous a le plus surpris, quant aux compétences nécessaires à la fonction d’arbitre ?
. Loïc Segear : Le premier obstacle lorsque l’on débute à l’arbitrage, c’est de prendre une décision qui a une influence sur le jeu. En un coup de sifflet, toutes les attentions sont portées sur vous. Un coup de pression à assumer rapidement. Ensuite, lorsque l’on franchi les étapes, j’ai été surpris à quel point il fallait faire de la pédagogie, ou plutôt de la communication, avec les joueurs, entraineurs mais aussi spectateurs et autres arbitres que l’on forme ou avec qui on travaille. Il faut peser tous les mots mais aussi le ton que l’on utilise. Tout cela est très subtile et complexe. Une compétence difficile à atteindre.
. Jean-Baptiste Wokan : De tout gérer en même temps, trajectoire, placement, 10 secondes, temps mort... Pas simple pour un homme ! Le niveau de concentration que cela demande. Je suis souvent plus usé psychologiquement qu’après avoir joué un match. Le calme que l’on doit garder après de vive contestation. La pédagogie devient un art dans certaines situations. Je ne parlerai pas véritablement de "compétentes" mais plutôt de qualités... Il faut être pédagogue, calme, à l'écoute et avoir le moins de défaut possible car l'arbitrage n'est pas simple !
Frederic Descamps, Gildas Lefort et André Ponzo |
. Pouvez-vous nous donner 1 avantage et 1 inconvénient à arbitrer ?
. Loïc Segear : L’impression d’œuvrer pour un petit sport qui a besoin de toutes les bonnes volontés pour avancer. Je dois aussi dire que les matchs à enjeu avec beaucoup de public donnent une certaine pression agréable. L’arbitrage procure des émotions très différentes. Déjà en tant qu’enseignant d’EPS, je place la gestion des émotions comme un apprentissage primordial.
L’inconvénient, c’est que l’on se prend la tête avec des personnes que l’on connait très bien, voir de notre famille, au sujet d'un match de horse ball... un tout petit sport finalement !
. Jean-Baptiste Wokan : Un seul avantage : nous mangeons au frais de l'organsiateur ! Plus sérieusement il y a quand même beaucoup d'inconvenients... On s’en prend plein la gueule, une petite insulte par ci par la n’est pas des plus agréable.
Denis Boulard |
. Par rapport à votre positionnement en tant qu’officiel de compétition, quel est votre rapport aux concurrents en dehors des rencontres ?
. Loïc Segear : Mes rapports avec les concurrents ont fortement évolué depuis que j’arbitre plus souvent le haut niveau. Parfois dans le bon sens, parfois moins. On me demande des précisions sur des points de règlement, on en débat plus avec moi avec l’espoir que l’idée va remonter vers les instances dirigeantes... et c’est parfois le cas. Parfois, on a des félicitations, des encouragements à continuer, des conseils constructifs. Parfois, c’est moins marrant. Des tensions naissent avec des personnes que l’on apprécie. Elles nous montrent de l’animosité, on a même parfois du mal à les reconnaitre quand on voit le ton qu’elles emploient pour nous dire ce qu’elles pensent de notre prestation sur un match donné. Souvent, ça fini par se régler avec des excuses et une bière une fois les esprits calmés, mais ça touche forcément. Plus précisément, avec ma famille, qui est très caractérielle, je sais que j’ai souvent des points de vue très différents sur des faits de jeu ou des tendances générales de l’arbitrage. On me reproche parfois des choses indirectement qui ne sont pas de ma faute, sur des orientations que l’arbitrage peut prendre parfois, alors que je ne suis pas spécialement décisionnaire. Dans des discutions avec mon équipe (donc un peu en famille), quand le sujet de l’arbitrage est parfois abordé, je vois bien qu’on me glisse implicitement des messages qu’il faudrait que je fasse remonter à la hiérarchie, ou simplement pour se plaindre envers l’arbitrage en général. Je suis peut-être aussi un peu paranoïaque, mais je le ressens comme ça. Heureusement, tout le monde est capable de faire la part des choses et de mettre certains sujets de côté. Si on était tout le temps d’accord, ce monde ne serait pas très amusant !
. Jean-Baptiste Wokan : Etant nouveau sur le circuit, mes rapports avec les joueurs et coachs sont plutôt bons. Mais il est vrai que certaines remarques sont parfois déplacées. En cas de problème, j’espère pouvoir en discuter avec les personnes concernées. Le horse ball reste un petit milieu ou l’argent n’a pas encore gangréné le système, essayons de garder cette convivialité le plus longtemps possible entre tous les acteurs.
Christophe Desormeaux |
. Selon vous, quels sont les points ou les axes de réflexion essentiels à l’évolution de la discipline ?
. Loïc Segear : Vaste question. Je sais que la commission travaille beaucoup sur ces sujets. Il y a un vrai cap, et ça, c’est déjà une bonne chose. Après, on peut ne pas être d’accord, mais il faut savoir que les personnes qui travaillent sont ouvertes à la discussion et prennent en compte ce que l’on peut dire. Moi par exemple, pour des points de règlement ou des idées sur telle ou telle thématique, j’ai pu discuter et envoyer des mails aux personnes décisionnaires, et à une petite échelle cela a parfois pu avoir un peu d’influence sur les directives de l’année suivante. Donc j’encourage tout le monde à parler de leurs idées avec ces personnes, car rien ne sert d’être en désaccord si on ne propose rien derrière. Je trouve que le règlement commence à être de plus en plus précis et on arrive à quelque chose de pas trop mal, même s’il est possible d’arranger encore certaines choses.
Ensuite, pour sortir du sujet de l’arbitrage, je trouve que nous faisons bien trop de kilomètres. C’est trop couteux et on déconnecte le haut niveau de la masse régionale, c’est dommage. Je pense que certaines choses sont possibles pour réduire les kilomètres : rouvrir l’Amateur Elite, rationnaliser le calendrier, délimiter des zones... L’autre piste pour rebooster le horse ball régional serait d’autoriser les joueurs de haut niveau à jouer aussi en région, sans limite. Chez les jeunes, il faut que la fédération ait un vrai programme de formation des moniteurs, mais aussi qu’elle paie des personnes qualifiées pour qu’elles aillent dans des clubs ciblés où le horse ball n’y existe pas encore mais où il y a du potentiel. Il faut montrer aux clubs que la discipline peut rapporter de l’argent, notamment en attirant un public différent, mais aussi en attirant davantage les garçons. À Loire sur Rhône, le club se pérennise maintenant en grande partie grâce au horse ball, et je pense que c’est pareil dans beaucoup d’autres centres équestres. C’est la preuve que cela peut être intéressant de l’enseigner. Nous avons des arguments pour convaincre les responsables des structures que le horse ball est viable économiquement s’il est bien encadré.
. Jean-Baptiste Wokan : Pour le horse ball comme pour l'arbitrage, je souhaiterai un appui beaucoup plus important de la part de la FFE pour développer la discipline en mettant en place de vraies structures de formation et de communication.
Marianne Le Corre, Quentin Gautier Lafaye et Robin Guyon |
. Avez-vous un dernier message à faire passer ?
. Loïc Segear : Il serait bien que chacun prenne du recul par rapport à ce que l’on demande aux arbitres. Jusqu’à présent, on leur demandait de sécuriser le jeu, on leur reprochait, à juste titre, de trop laisser jouer, ce qui a poussé les joueurs vers des conduites souvent dangereuses. Les arbitres ont donc serré la visse, et maintenant, on leur dit qu’ils sifflent trop ! Il est vrai que l’arbitre doit lui aussi apporter sa contribution pour qu’un match soit agréable à regarder. Il est aussi là pour permettre à tout le monde de prendre du plaisir, joueurs comme spectateurs. Mais c’est avant tout les joueurs et les entraineurs qui, par leurs messages et leurs choix pendant les matchs, déterminent la qualité d’un match ainsi que son degré de dangerosité. Joueurs comme arbitres doivent donc se poser la question : comment sublimer un match ? Nous avons tous des moyens différents, difficiles à utiliser... mais la qualité du jeu et de la discipline en dépend !
. Jean-Baptiste Wokan : Dialoguons de façon constructive pour avancer et laissons de côté les personnes ne voulant pas évoluer.
. Merci d'avoir pris le temps de répondre à nos questions et félicitation pour votre investissement pour le horse ball !
Publié par sherlock le 28-01-2018 18:32
y a pas besoin d'etre devin, moi je sais...
Publié par Bref le 28-01-2018 12:51
Ce qui me rend dingue ce ne sont pas les diffamations sur mon etat de concentration pendant le week end mais bien que j ai dormi avec je ne sais qui et que je ne m en souvienne pas , sans doute la chance de ma vie qui s est envolee! VDM
Publié par Gardon le 26-01-2018 21:31
@marchantdesable En fait, c'est un mec qui dort chaque fois qu'il ne faut pas :)
Sinon, elle est belle la nouvelle generation d'arbitres !
Ca sent le favoritisme lie a l'age ca !
Et ca, juste parce que le physique de ces types de 25 ou 30 ans change un peu des arbitres habituels...
Mais s'ils roupillent a 30 ans, ce sera quoi a 50 ou 60...
Publié par MarchantDeSable le 26-01-2018 21:22
je l'ai vu a Vittel, et il dormais aussi.
mais j'etais dans son lit.
Publié par premierefan le 26-01-2018 20:04
sans vouloir en rajouter il dormait aussi a Lamotte et au Mans... technique de concentration ou ennui... la question reste a creuser
Publié par Kev78 le 26-01-2018 08:12
Moi je veux bien que J-B Wokan fasse le mec serieux, mais on l'a quand meme vu dormir a Jardy l'annee derniere.
Alors ok, il n'arbitrait pas le match, mais un arbitre serieux ne devrait-il observer au lieu de dormir, pour aider ses camarades en cas de decision compliquee ??
Ou alors il avait trop fait la fete, mais dans ces cas la, faut assumer...
Publié par FanDeVeaucamp le 26-01-2018 00:41
Veaucamp on te kiff en plus t'es beau.
Publié par humain le 25-01-2018 11:16
Il est certain que les decisions peuvent faire basculer une rencontre mais il faut bien se rappeler que l'erreur est humaine et que nous ne sommes pas des professionnels.
Respect aux arbitres meme si complique sur certain point et ne pas oublier que si pas la, pas de match... A toutes les personnes qui critiquent, prenaient un siffle et venaient arbitrer, on verra si vous etes exemplaire.
Publié par Richard le 25-01-2018 10:40
J'adore ces 2 arbites !
Publié par JLcocorico le 25-01-2018 09:03
helas l acces a cet caste a ete longtps ferme, dieu merci ca commence a souvrir... plusieurs