Les chroniques d'Olivier - Mercredi 10 mai 2017
LE MANS 2017... L'EQUIPE DE COUTAINVILLE AGRIAL (Pro Elite Féminine)
A quelques heures du week-end de finales féminines au Mans, j’ai cherché à interviewer les représentants de toutes les équipes de Pro Elite Féminine : démarche pas toujours facile tant le temps manque et file pour toutes nos cavalières et leurs coaches mais profitons des réponses obtenues pour mettre en avant nos Ladies ! Coup de projecteur cette fois-ci sur la formation de Coutainville Agrial avec Sernin Pitois !
. Olivier Leschiera : Bonjour Sernin ! La saison prend fin au Mans. Rien n’est encore joué pour le titre même si Meurchin a son destin en main avec 3 points d’avance sur Coutainville. Quel est le premier bilan que tu tires de la saison de ton équipe ? Quelles sont les réussites et les points dont tu n’es pas encore satisfait ?
. Sernin Pitois : Oui, Meurchin va brillamment remporter le titre avec seulement 2 défaites, c’est une belle performance avec le changement d’effectif ! Il y a beaucoup de satisfactions pour notre équipe : pour la dixième année consécutive, nous montons sur le podium, il n’y a pas grand chose à jeter…
. Olivier Leschiera : Ton équipe a connu des hauts et des bas au cours de cette saison avec trois défaites mais reste sur quatre victoires à Deauville et Chazey. T’attendais-tu à une telle saison quand elle a débuté ?
. Sernin Pitois : Toutes les équipes connaissent des hauts et des bas : maintenant, il s’agit de surmonter les points bas le plus vite possible et de rester "en haut" le plus longtemps possible. Nous avons rapidement remonté la pente cette saison lorsque nous avons décidé que Thomas Datin coacherait l’équipe. Son approche, différente de la mienne et a priori meilleure, a rendu leur sérénité aux filles : depuis, elles enchainent des prestations très sérieuses. En début de saison, chacun aspire à faire le meilleur championnat possible mais, en vrai, on ne sait jamais à quelle sauce on va être mangé ! En 10 ans, le scenario de la médaille n’a jamais été le même…
. Olivier Leschiera : Pourtant, rien n’est mathématiquement joué car le samedi au Mans, vous allez rencontrer Meurchin sur qui vous pourriez remettre la pression en cas de victoire ? Comment aborde-t-on un tel match qui sera un remake du Mans 2016 où tes cavalières avaient remporté le titre ?
. Sernin Pitois : Nous abordons le match sereinement, nous sommes en forme et solides. Nous jouerons pour gagner et battre nos meilleures adversaires. J’ai un profond respect pour le travail de Mike (ndlr : Michaël Bradefer, le coach de Meurchin) et ce doit être réciproque : je sais qu’il a exactement le même objectif. Il faut surtout que l’on ne reproduise pas la piètre prestation que nos deux équipes avaient offerte au Mans l’année passée quand elles s’y étaient rencontrées. Que le meilleur gagne : c’est tout !
. Olivier Leschiera : Sur quoi avez-vous axé vos entraînements avant le Mans ?
. Sernin Pitois : Touche défensive et défense. Ce qui fait la différence en PEF.
. Olivier Leschiera : Que penses-tu du cru 2016/2017 du championnat PEF ? Ses réussites ? Ses regrets ou ses déceptions ?
. Sernin Pitois : Je trouve que l’évolution de la PEF va dans le bon sens et finalement dans le même que la PE puisque ce sont les mêmes équipes dans le haut du classement. Certaines n’en sont pas loin mais il manque un petit quelque chose (si je savais quoi d’ailleurs, mes gars seraient sur le podium…). Et la tâche est de plus en plus compliquée pour les promues. Je suis un peu amer pour Blanquefort qui ne récolte aujourd’hui qu’une victoire, ce qui n’est pas cher payé compte tenu de leur investissement et de leur motivation tout au long de la saison : cette équipe sera redoutable lorsqu’elle reviendra en PEF dans un an !
. Olivier Leschiera : Petite question que je pose à chaque équipe… Qui vois-tu sur le podium avec Meurchin et vous ? Nancy ? Chambly ? Montpellier ? Auxerre Vieuxchamps ? Et pourquoi ?
. Sernin Pitois : Nancy parce que c’est la juste récompense de la très belles saison qu’elles ont effectuée. Chambly parce que je continue à penser que c’est l’équipe qui a le plus gros volume de jeu. Montpellier parce que si elles montent sur le podium, c’est qu’elles auront battu Meurchin le dimanche ! Plus sérieusement, les Montpelliéraines ont été relégables une bonne partie de la saison et ont su rester mobilisées pour se sauver. Auxerre parce que Eve Segear a réussi à s’adapter à ses coéquipières et ses coéquipières à jouer autour d’elle : à défaut d’être homogène, c’est une équipe qui a su se créer un collectif.
. Olivier Leschiera : As-tu quelque chose à rajouter pour nos lecteurs s’il te plait ?
. Sernin Pitois : C’est plus un point de vue plus global sur les divisions féminines. J’étais à Meurchin, en tant que chauffeur mais surtout supporter de notre équipe Amateur Elite Féminine. J’ai été agréablement surpris de la tournure que prennent les différentes divisions féminines. Le jeu est de plus en plus structuré, travaillé, rigoureux avec des coaches expérimentés et investis ; finalement, tout le championnat féminin devient dense et intéressant, les titres au Mans ne seront pas usurpés. La Pro Féminine devient une vraie division de préparation à la PEF : ceci augure de belles heures pour le futur des divisions féminines qui ont été trop longtemps laissées de côté à mon goût !
Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens. |