Les chroniques d'Olivier - Vendredi 10 mars 2017
AU COEUR DES BLEUS 2017 - ETAPE 1 / AVANT LE STAGE DE TRAVAIL A LAMOTTE BEUVRON
Mardi 28 février... 20h00, comme il l’avait annoncé quelques heures auparavant, notre site www.horse-ball.org a dévoilé les longues listes de joueuses et joueurs appelés pour participer au stage de travail Pro Elite et Ladies les 25 et 26 mars à Lamotte Beuvron. Certaines joueuses et certains joueurs m’ont raconté comment ils l’ont vécu l’annonce et comment ils voient ce stage de travail. Première plongée de l’année 2017 dans un Groupe France encore élargi, première chronique "Au cœur des Bleus 2017"…
Mathilde Duboscq & Lisa Bourdon
Si Nicolas Thiessard s’est bien connecté sur notre site ("Pour moi, l'annonce de cette liste a été, comme pour tout le monde, à 20h00 sur www.horse-ball.org !"), c’est à cheval que certains ont découvert qu’ils étaient retenus par Raphaël Dubois ; Christophe Degueurce a été de ceux-là et m’a d’abord confie : "Cette info, c’est une bonne nouvelle et je la prends comme telle".
Valentine Descamps était aussi en train de monter Unoria et détendait avant l’entraînement à Meurchin : impatiente ("à vrai dire, cette longue liste était assez entendue !"), elle a aussitôt envoyé l’information à certaines des Bleues appelées par le sélectionneur. Margaux Bouchery, Lisa Bourdon mais aussi Justine Ammann qui me le confirmera par la suite : "Minouche a été la plus rapide à m'envoyer la liste. J'avais loupé la sortie officielle, la faute au décalage horaire...".
Dans les minutes qui ont suivi l’annonce, les téléphones ont dû se mettre à sonner un peu partout en France (Benjamin Depons qui n’était pas connecté à l’heure dite m’a glissé qu’il avait reçu plusieurs messages en quelques instants), l’information se répandant aussi sur les réseaux sociaux : c’est là que Tom Dupau a appris sa sélection. Au même instant, son partenaire de club, Grégoire Choquel, a envoyé un message de félicitations à Antoine Cocoynacq, l’autre Lillois convoqué, qui ne l’a découvert qu’en sortant de cours. Même complicité, même partage entre les deux Roses de Coutainville qui vont participer au stage Pro Elite : Clément Haby a ainsi été le premier à envoyer un SMS à son coéquipier Arthur Schwob qui n’en est pas revenu immédiatement. "Ma réaction en le lisant a été une bonne surprise car je ne m’y attendais pas ! Mais j’avoue que je suis content !".
Estelle Leguevaques a appris sa sélection grâce à Marianne Lecorre : "Marianne a été très réactive en nous écrivant un message collectif sur notre groupe de copines". La cavalière d’Agon a appelé dans la foulée Gaëlle Lebris, une autre revenante dans le Groupe France. Quand la cavalière d’OGC Horse-Ball a raccroché, elle avait aussi reçu un message d’Hélène Petitdemange, elle-aussi appelée pour le stage à Lamotte. La joueuse de Nançy n’était pas pourtant connectée à l’heure fatidique sur le site de www.horse-ball.org : "Des proches m'avaient envoyé un message deux heures avant pour me dire que la sélection serait annoncée à 20h00 mais je ne pensais pas être dans la liste. Pour deux raisons : la première est que ma jument s'est blessée lors de l'étape du Mans et même si nous avons réussi à pallier à cela en louant Passambleu à Jeff Bourdon jusqu’à la fin de saison... (Je tiens d’ailleurs à remercier Jeff !). La seconde est que notre équipe ne comporte pas d'individualités, c'est le collectif qui fonctionne depuis le début de saison et nous permet d'en être là où nous en sommes. Nous avons un 4 majeur et n'importe laquelle de nous quatre aurait pu avoir cette place ! Et puis, à 20h00, j'avais mon rôle de maman à assurer : c'est en recevant un message d'une ancienne coéquipière qui me félicitait que je compris !".
Certaines ont mis un peu plus de temps à apprendre leur sélection : Amandine Simon n’a découvert de nombreux messages de félicitations qu’en descendant de cheval dans la soirée tandis que Louise Ammann, la petite dernière du groupe, qui était au travail, m’a confié ne pas avoir vu immédiatement les messages qui tombaient sur son portable. "J'ai consulté mon téléphone ayant eu plusieurs appels manqués et un cri de surprise m'a échappé en découvrant la bonne nouvelle. Puis j’ai immédiatement appelé ma sœur Justine : je n'en revenais pas d'être inscrite dans cette liste !".
Margaux Bouchery
Le mardi soir et même encore quelques jours plus tard, certains membres du groupe France ne réalisaient toujours pas, à l’image d’une Valentine Descamps qui m’a glissé : "Je pense que l’on n’est jamais prêt pour ce genre de surprise, car oui pour moi, c’est toujours une surprise lorsque je suis nommée sur ce type de liste ou encore appelée pour jouer sous les couleurs de la France !". Ou d’Ellington Barnes : "Je suis évidemment très heureux de faire partie de cette pré-sélection mais, à la lecture de la liste sur horseball.org, j’avoue que j’ai d’abord été surpris ! D’autant plus que trois jours plus tard, le sélectionneur m'a également mis dans la liste U21 !". Si Gaëlle Lebris n’a pas caché que "c’est toujours flatteur et valorisant de faire partie d’une telle liste", la cavalière d’OGC a cependant reconnu avoir été "un peu surprise car j’avais lu ton précédent article ("en attendant les listes" je crois) et il ne laissait pas vraiment présager ma sélection !". Lisa Bourdon, elle-aussi, a été un peu surprise, voire "soulagée de voir son nom figurer sur la liste", reconnaissant avec humilité : "personnellement, je trouve que je n'effectue pas le début de saison espéré".
Mais c’est surtout l’honneur, la fierté, l’impatience ainsi que la joie de pouvoir découvrir ou retrouver le groupe France et ses membres qui sont revenus dans beaucoup d’échanges ! Margaux Bouchery s’est ainsi dit "très contente de faire partie de cette longue liste et même si ce n'est qu'une longue liste, cela réjouit toujours !". Si Hélène Petitdemange a ressenti la même chose, elle n’a pas oublié ses coéquipières : "Forcément, je suis contente d'être dans cette grande liste même si j'aurais aimé ne pas être la seule de Nancy à y être car je le répète, on est complémentaire et d'ailleurs, si je suis dans cette longue liste, c'est grâce à elles !". Mais Hélène ne sera pas seule à Lamotte, Amandine Simon m’ayant précisé : "J’ai décidé de partager ma chambre avec Hélène, histoire de faire plus ample connaissance ! Je suis de plus contente de retrouver le groupe de l’année dernière, bien évidement de partager ce week-end avec mes deux coéquipières, sans oublier aussi Gaëlle et Estelle que j’apprécie énormément !". Deux cavalières qui apprécient leur participation au stage, elles qui n’ont pas été retenues en 2016 pour partir au Portugal. Estelle Leguevaques me l’a confirmé : "Alors effectivement, c’est toujours un plaisir d’être appelé dans cette longue liste, surtout que je ne faisais plus partie du groupe France depuis l’année dernière… Je suis tout particulièrement impatiente de retravailler avec Margaux Bouchery pour sa vision de jeu et la façon dont elle s’adapte pour produire un jeu collectif qui me plaît et Amandine Simon car j’ai joué deux saisons avec elle ! Je me suis régalée et cela me fait plaisir de la retrouver". Quant à Gaëlle, elle s’est aussi dit ravie de jouer avec les autres filles sélectionnées : "C’est plaisant de se retrouver, de s’entrainer et jouer avec des personnes de ce niveau…".
Nicolas Thiessard
Deux autres revenants dans le Groupe France ont savouré aussi l’annonce. Antoine Cocoynacq, le plus jeune des deux, m’a indiqué : "c'est forcément un plaisir d'être appelé dans cette liste, car après avoir vécu des moments en équipe de France il y a deux ans, on y prend goût et on a forcément envie de revivre des instants comme ceux-là. Ce n'est qu'une première étape mais ça sera toujours avec autant de plaisir de retrouver les autres joueurs !".
Nicolas Thiessard est le second avec toute son expérience et son vécu : "Je suis évidemment ravi de pouvoir participer à l'aventure du groupe France après comme un an de trêve. C'est un peu particulier cette année car je vais y participer avec mon nouveau cheval, ce sera mon quatrième cheval en bleu/ blanc/ rouge".
Le néo-Girondin a pris alors le temps de partager plus longuement sa vision du stage de travail et plus globalement de l’équipe de France, un témoignage qui révèle tout son attachement au maillot bleu et les enjeux de l’année 2017 pour la sélection nationale : "Pour moi, ce stage, je l’espère, me permettra de progresser encore avec mon nouveau partenaire, de bien évidemment prendre du plaisir avec les différents joueurs et, cerise sur le gâteau, de retrouver mon ancien coach Luc Laguerre ! Je pense que cette longue liste annonce vraiment l'année de transition entre deux générations, c'est pourquoi j'attends vraiment un week-end de travail et d'échanges pour pouvoir donner le maximum de chances aux huit joueurs qui représenteront la France en août prochain ! A mon sens, il y a beaucoup de travail à faire en peu de temps pour arriver à créer un groupe homogène avec des automatismes, que ce soit au niveau de la cavalerie, du jeu ou du mental des joueurs ! Bien sûr, je suis très heureux de retrouver mes camarades habituels (Romain, Benjamin, Clément) mais je suis aussi ravi de découvrir encore et encore les nouveaux, que ce soit à terre ou à cheval". Avant d’ajouter : "Je regrette cependant que Jean-Baptiste Depons ne soit pas disponible car il est très important dans le système de jeu de l'équipe de France ! J’espère qu'il pourra se libérer pour participer à la coupe d'Europe en août prochain !". Avant, de nouveau, de se projeter vers le stage à Lamotte et probablement au-delà… "Mon rôle et mes priorités dans cette longue liste seront bien sûr, en premier lieu, d’être le plus performant possible mais aussi de partager mon expérience internationale. L’équipe de France me tient à cœur depuis presque vingt ans et je pense que nous avons tous une responsabilité lorsque l’on porte le maillot France, autant à terre qu’à cheval ! Je souhaite vraiment faire passer le message à la future génération comme Thomas Soubes ou Luc Laguerre ont pu le faire à leur époque ! Quant au jeu, je pense surtout que l’équipe de France mixte doit vraiment prendre conscience que le niveau se resserre, qui plus est avec l’arrêt de certains joueurs : il faut donc réussir à créer des automatismes, un canevas de jeu simple et efficace en très peu de temps. Il faut que chacun trouve sa place et soit en confiance pour pouvoir réussir à utiliser tous les joueurs. Nous arrivons à un niveau où les détails commencent à avoir beaucoup d’importance. Nous ne devons donc rien négliger et nous préparer, aussi bien au niveau équestre qu’au ballon. Je pense que ce stage doit servir de base afin que chacun puisse travailler de son côté ensuite : les douze joueurs doivent se programmer et s’entraîner pour être prêts dans cinq mois si le groupe France a besoin d’eux. Pour moi, les valeurs de l’équipe de France sont importantes, elles ne doivent pas se perdre. Une équipe nationale est l’image que nous souhaitons donner, que ce soit au niveau des chevaux, des joueurs mais aussi de l’état d’esprit ! Pour le moment, la France est un modèle de développement, de niveau de jeu et de cavalerie dans le monde : il faut absolument que cela persiste et pour cela, nous devons en prendre conscience et travailler encore plus…"
Lisa Bourdon
L’idée d’une année de transition et de challenges est aussi revenue dans mes discussions avec Benjamin Depons, comme en écho aux propos de Nicolas Thiessard : "Pour moi, cette année est un vrai défi pour l'équipe de France avec l'arrêt de plusieurs cadres. Le groupe appelé se base sur des joueurs plus jeunes ou qui ont moins d'expérience sous le maillot bleu. La préparation me semble donc une nécessité pour travailler en profondeur le jeu. Depuis plus de quinze ans, les joueurs phares français ont joué ensemble, se connaissaient parfaitement bien, ce qui leur a permis d'avoir une cohésion, une force et un même état d'esprit sur le terrain. Aujourd'hui c'est moins le cas pour la nouvelle génération, il est donc indispensable de préparer au mieux les futures échéances en essayant de construire un nouveau groupe avec des bons joueurs qui, aujourd'hui, n'ont pas véritablement d'expérience de jeu ensemble. Et la concurrence au niveau européen ne va pas en diminuant… A titre individuel, ce stage me donne envie de jouer, de mieux nous connaître et de réussir à établir une stratégie de jeu afin que cela puisse compenser le manque d'expérience et d'automatisme entre les joueurs. Il reste des cadres comme Romain, Nicolas ou Jerome avec plus d'expérience mais essayer de travailler avec Johann, Clément, Tom, Arthur, Antoine, Ellington, Christophe ou Charles Elliott m'intéresse afin de tout faire pour que chacun trouve sa meilleure place dans et pour l'équipe, de tenter d'être performant très rapidement et de prendre du plaisir. Cela me motive et me donne envie de préparer au mieux ce changement et de prendre part à l'avenir proche de l'équipe de France !".
En me tournant vers les "bleus" chez les Bleus, j’ai d’abord tenu à écouter le "rookie" Ellington Barnes, aligné sur le constat de Nicolas Thiessard d’une nécessaire prise de conscience des efforts à fournir : "Je travaille dur avec ma jument afin d’être en mesure de donner le meilleur de moi-même pendant ce stage et sur le reste du championnat d’ailleurs ! J’espère également progresser et apprendre aux côtés de joueurs qui, pour la majorité, sont des habitués de l’équipe de France. Si je suis heureux de partager cette expérience avec deux de mes coéquipiers de Chambly, je suis aussi impatient et intéressé de voir évoluer les cadres des équipes du championnat dans un contexte différent et de profiter de leurs capacités d'adaptation. C’est un honneur pour moi de faire partie de ces deux pré-sélections, même si je ne sais pas encore comment va s'organiser le stage de Lamotte sur ce point…".
Son équipier à Chambly, Christophe Degueurce m’a confié : "Pour le stage, il y aura sans doute de l'appréhension le moment venu comme c'est tout nouveau pour moi et que l'on me sortira du confort de mon club que je connais… Quand on voit les difficultés que l'on a à contrer Romain et Johann en match, j'espère pouvoir apprécier leur qualité du bon côté, pour une fois et pour changer !". Esquissant un large sourire, le Camblysien a conclu sa réflexion : "Plus globalement, les joueurs que je connais sont sympas, sauf pendant les matches où l'on porte les couleurs de nos clubs respectifs ! Cela devrait donc logiquement bien se passer durant le week-end. J'espère en tout cas !".
Tom Dupau
Arthur Schwob, autre cavalier moins expérimenté, m’a aussi dit : "Vu que c’est une surprise de faire partir de cette liste, je vais me rendre à Lamotte avec l’envie de bien faire et d’essayer de montrer le meilleur de moi-même. Franchement, je suis très content de pouvoir jouer et vivre cette expérience avec tous les joueurs qui font partie de cette liste car c’est toujours très intéressant de pouvoir évoluer avec d’autres joueurs et je serai à l’écoute du moindre conseil que je peux recevoir !". Une approche que partage complètement aussi Tom Dupau : "Je me rendrai à Lamotte dans le même état d'esprit que l'année dernière : envie de travailler, d'apprendre avec les meilleurs joueurs actuels français. C'est une chance et il faut en profiter un maximum ! J'ai envie de bosser et m'entraîner avec tous car c'est toujours intéressant de voir comment les autres travaillent en entraînement et il y a sûrement pas mal de choses à retenir". Son capitaine en club, Antoine Cocoynacq, a conclu nos échanges : "C'est effectivement une chance de pouvoir toucher le ballon avec des grands joueurs de l'élite ! Même si se retrouver à Lamotte avec mon coéquipier Tom, c'est un petit kiffe en plus !".
Ecouter les cavaliers de Pro Elite permet vraiment de bien réaliser la période de transition que le groupe France va vivre et l’envie que tous ont de la gérer au mieux. Avec un tel état d’esprit, on ne tombera pas dans la querelle des anciens et des modernes comme à l’époque de Boileau et Perrault…
Du côté des Ladies, la situation semble plus stable en écoutant les joueuses appelées par Raphaël Dubois, la majorité des cavalières soulignant leur joie de se retrouver au sein d’un groupe globalement dans la continuité des deux saisons précédentes et d’y travailler pour progresser en croisant les expériences de chacune...
Estelle Leguevaques a bien résumé la vision que plusieurs cavalières ont avancée avec ces mots : "Ce stage, je le prends comme un moyen de progresser et d’enrichir mon jeu en jouant avec des joueuses et des entraîneurs différents. Cela fait pas mal d’années que je joue avec les mêmes coéquipières et que Sernin Pitois et Thomas Datin nous entraînent : je trouve donc toujours intéressant de casser ce quotidien. Notre jeu évolue en fonction des personnes qui nous entourent, c’est ce qui fait la richesse d’un sport collectif ! Quand on a des occasions comme celle-là, c’est donc une véritable opportunité. Cela permet de remettre en question des automatismes qui se sont mis en place depuis plusieurs années. Mais en même temps, j’ai aussi la chance d’avoir Mathilde et Lisa avec moi, ce qui m’apporte de la stabilité et ne perturbe pas tout mon jeu : cela représente donc aussi un atout considérable !".
Justine Amman
En discutant, Gaëlle Lebris a avancé une idée d’entraînement : "Je ne sais pas si cela est prévu au programme mais je trouve qu’il n’y a rien de plus formateur pour des féminines que de se confronter à une équipe mixte : je serais donc contente si nous en avions l’occasion…".
Dans un effectif globalement stable, les discussions des cavalières se sont finalement beaucoup concentrées sur et autour des trois joueuses qui n’étaient pas des deux dernières campagnes internationales à Bordeaux en 2015 et Ponte de Lima en 2016… Margaux Bouchery m’a précisé : "Louise et Hélène me semblent avoir un jeu assez "académique" même si Hélène a l’air de n'avoir peur de rien ! Travailler avec Eve sera, je pense, une expérience différente car elle a un jeu plus atypique : elle est très forte à tous les postes, elle a l'habitude de tout faire dans son équipe et comme je n'ai pas l'habitude de jouer avec ce genre de joueuses, je pense que cela pourrait être une nouvelle expérience à part entière ! Le stage est aussi fait pour cela : réussir à détecter les capacités de chacune à changer le "train train" qu'elle a avec son équipe habituelle et à s’adapter !".
Eve Segear m’a confié en parallèle : "Participer à ce stage, c'est à la fois une fierté et l’opportunité d’avoir de nouveaux axes de travail, de progresser, et de jouer avec d'autres personnes et dans un autre contexte : je suis donc enthousiaste et j'ai hâte d'être au stage !". Quand je lui ai demandé comme elle envisage son intégration dans un groupe déjà bien en place, la cavalière de Vieuxchamps m’a soufflé : "D'un point de vue sportif, je ferai ce que l'on me demande du mieux que je peux : je joue dans deux équipes différentes où je n'ai pas forcément le même rôle et je pense donc que c'est un atout pour se faire une place dans l'équipe. D'un point de vue sportif, je ne suis pas du tout inquiète. D'un point de vue humain, je suis quelqu'un de très introvertie quand on me sort d’un environnement que je connais bien au quotidien, cela peut être un frein mais comme je n'ai pas mauvais fond pour autant, je devrais réussir à me faire une place !".
Valentine Descamps
Autre cavalière qui n’était pas en 2015 et 2016 dans le groupe France, Hélène Petitdemange, de son côté, m’a précisé : "J'ai le souvenir des années cadets ou l'on effectuait nos stages à Lamotte avec Christophe Désormeaux : là, il y avait un vrai esprit de compétition et d'apprentissage ! On était jeune et malléable ! Je pense que ce stage sera différent parce que nous montons toutes depuis longtemps et pratiquons le Horse-Ball depuis plus de 15 ans pour la plupart d’entre nous… Alors, même si nous pouvons toujours progresser et travailler, notre façon de jouer reste maintenant à peu près dans la même ligne de conduite : ce stage va surtout permettre d'apprendre à nous connaître et de jouer ensemble, chose qui n'est pas toujours simple. Je suis heureuse de retrouver celles avec qui j'ai pu partager l'aventure des Championnats d'Europe en 2013 et je suis contente de découvrir les nouvelles avec qui je n'ai pas encore eu la chance de jouer. J'ai aussi vu sur les anciens stages que les mixtes venaient donner des conseils aux filles : je pense que cela peut être un échange intéressant ! Enfin, je suis vraiment impatiente de travailler avec l’ensemble des coaches qui seront là et de prendre les conseils de tous !".
C’est finalement vers Louise Ammann que je me suis tourné pour conclure cette chronique. Une cavalière qui a suscité des réactions très positives de plusieurs de ses futures partenaires lors du stage. La première, c’est naturellement sa sœur, Justine : "Je suis d'autant plus heureuse que ma petite sœur ait été appelée. Je suis très fière d'elle : c'est une source d'encouragements pour redoubler d'efforts !". Mais d’autres joueuses ont aussi manifesté leur joie d’accueillir la Camblysienne, à l’image de Cécile Guerpillon qui m’a glissé qu’elle était "d’autant plus ravie pour Louise car elle le mérite amplement" ou Lisa Bourdon "Je suis curieuse de travailler et d'apprendre à connaître Louise Ammann. C'est vrai que sur cette saison, j'aime beaucoup son jeu et sa mentalité lors de ses matches !".
Le mot de la fin est donc revenu à Louise : "Durant ce stage, je vais être dans un esprit de découverte puisque cela est tout nouveau pour moi. J’y irai aussi concentrée pour profiter et appliquer au maximum les conseils de l'entraîneur. Je suis hyper enthousiaste de faire ce stage avec toutes ces filles puisque pour la plupart, je les connais déjà un peu et je suis plus que ravie de m'entraîner avec elles ! Et encore plus en ayant à mes côtés Justine : on ne peut pas espérer mieux que d'avoir sa sœur avec soi ! Je ne sais pas à quoi cela va aboutir mais je suis reconnaissante qu'on me donne une chance de réaliser un rêve...".
Gaëlle Lebris
Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens. |