Les chroniques d'Olivier - Vendredi 03 mars 2017
LONGUE LISTE EQUIPE DE FRANCE LADIES... LES EXPLICATIONS DE RAPHAËL DUBOIS !
Les deux longues listes pour les équipes de France Pro Elite et Ladies ont été dévoilées dans nos colonnes mardi en fin de journée. A travers ce billet, je vous propose une revue de l’effectif Ladies, éclairée par des échanges que j’ai pu avoir avec Raphaël Dubois...
Le sélectionneur nous avait confié à quelques jours de l’annonce : "Pour l’équipe de France Ladies, le besoin de renouvellement est moins fort que pour les garçons car les filles qui sont passées en équipe de France depuis trois à quatre ans ont globalement moins de trente ans. Ces dernières saisons, j’ai de plus fait tourner pas mal de filles dans le groupe France. Il est possible que j’appelle des filles issues de toutes les équipes. : il y aura certainement plus de filles retenues en 2017 pour le stage que les neuf que j’avais appelées l’an dernier". La liste dévoilée s’inscrit bien dans cette double logique de s’appuyer sur des cavalières expérimentées tout en s’appuyant sur une grande majorité des formations de Pro Elite Féminine : explications sur ces deux lignes directrices...
Première ligne directrice : capitaliser et renforcer l’expérience internationale de son groupe… Sur les treize joueuses appelées, Raphaël Dubois a ainsi fait appel à dix des onze cavalières françaises qui ont participé aux deux dernières campagnes internationales : Justine Amman, Valentine Descamps, Gaëlle Lebris, Estelle Leguevaques, Mathilde Duboscq, Amandine Simon, Cécile Guerpillon, Lisa Bourdon, Margaux Bouchery et Magalie Denis. A une exception près (Romane Bordes), situation clairement différente de celle connue en Pro Elite, toutes les cavalières sacrées à Bordeaux en 2015 ou à Ponte de Lima en 2016 évoluent encore en PEF cette saison et sont, a priori, partantes pour le championnat d’Europe à Saint-Lô…
Justine Amman
Seconde ligne directrice : s’appuyer sur les forces de la grande majorité des clubs de l’élite… Raphaël Dubois avait évoqué la possibilité d’appeler des cavalières issues de toutes les équipes de Pro Elite Féminine : à une exception près, c’est ce qu’il a fait, seule la formation de Bordeaux Blanquefort n’étant finalement pas représentée et ce, malgré une saison des Girondines jugée positivement par le sélectionneur. Nombreux sont les coaches et les joueuses de PEF à souligner fréquemment dans nos colonnes combien le championnat est disputé et combien les équipes ont un niveau proche : le fait que le coach des Bleues fasse appel à des cavalières issues de sept formations sur huit semble vraiment le confirmer ! Certains regretteront que le sélectionneur n’ait pas élargi sa sélection à la division Pro (comme il l’a fait par ailleurs en appelant CE. Lacombe), déplorant par exemple l’absence dans la liste de Flavie Bouchenoire, la cavalière de le Blanc : nous essaierons de demander à Raphaël Dubois ce qui a motivé ce choix…
Voici les deux lignes directrices qui semblent avoir été suivies par le sélectionneur, qui a probablement moins pris en compte pour certaines cavalières des résultats de leurs clubs en PEF qui semblent en retrait par rapport aux attendus ou aux saisons précédentes…
Gaëlle Lebris
Même si ses détracteurs le critiqueront probablement sur le sujet, Raphaël Dubois a ainsi, de nouveau, fait appel aux deux Montpelliéraines, Cécile Guerpillon et Magalie Denis alors que leur équipe est à la peine depuis quelques journées de championnat. Le coach fait abstraction du "coup de mou" (pour reprendre ses propres termes) que les Héraultaises subissent, position qu’il avait déjà commencé à expliquer dans notre dernier échange en soulignant que les cavalières du sud "n’étaient pas à leur place" actuellement. Dans une moindre mesure, la problématique est semblable pour les trois cavalières de Coutainville : si le sélectionneur m’a confié qu’il s’était trompé, comme d’autres, en imaginant en début de saison que les Roses allaient dominer le championnat, il compte toujours sur l’expérience et les qualités intrinsèques de Mathilde Duboscq, Estelle Leguevaques et Lisa Bourdon… La sélection de Gaëlle Lebris s’inscrit probablement aussi dans la même veine : même s’il a clairement émis des réserves sur la capacité d’une équipe comme OGC Horse-Ball à être pérenne, Raphaël Dubois connait toute la valeur de celle qui fut sa capitaine lors de la campagne victorieuse en 2015.
Le choix a par contre été plus simple pour les cavalières de Meurchin et Chambly qui sont récompensées de leur très bon début de saison. Au cours de notre discussion, Raphaël Dubois m’avait confié l’importance de Margaux Bouchery et de Valentine Descamps (avec Valérie Antheunis) dans la réussite actuelle de Meurchin : elles sont pour lui, malgré leur jeune âge, les cadres de l’équipe de Michaël Bradefer. Le sélectionneur avait aussi souligné combien il trouvait les Camblysiennes "très très solides" : pas de mystère, c’est pour cela qu’il a appelé Amandine Simon, Justine et Louise Ammann, cette dernière allant découvrir le Groupe Ladies et progresser durant le stage de travail à Lamotte.
Margaux Bouchery
Restent dans notre revue d’effectif Hélène Petitdemange et Eve Segear, deux cavalières dont les équipes de Nancy et Auxerre-VieuxChamps ont réussi un bon début de saison. Les deux joueuses ont en commun d’exprimer très fortement sur le terrain une très forte détermination ainsi que de la hargne et donnent l’impression de n’avoir peur de rien sur un terrain. Des qualités probablement recherchées par le sélectionneur qui m’avait indiqué qu’il était important d’avoir des cavaliers capables de tenir le jeu et la pression quand les matches se tendent et se musclent. Au-delà de leurs points communs, les joueuses n’évoluent pas du tout dans le même cadre. Si Nancy, comme Hélène Petitdemange l’a d’ailleurs souligné récemment dans nos colonnes, est une équipe homogène et très collective, VieuxChamps a un jeu qui repose beaucoup plus sur Eve Segear, constat d’ailleurs mis en avant par le sélectionneur : "VieuxChamps est une équipe un peu atypique avec Eve Segear, un élément très important qui arrive à faire jouer et à tirer vers le haut son équipe". Gageons que Raphaël Dubois a aussi voulu appeler Eve Segear pour avoir le temps, durant le stage de travail à Lamotte, d’analyser si et comment la joueuse réussira à s’intégrer, sur et en dehors du terrain, dans un groupe déjà fort de ses nombreuses individualités et de ses réussites collectives…
Valentine Descamps
En regardant cette longue liste, on réalise finalement ô combien Raphaël Dubois dispose d’un incroyable vivier de cavalières qui ont largement dominé la scène internationale ces deux dernières saisons auquel il a choisi d’associer trois cavalières (Louise Ammann, Eve Segear et Hélène Petitdemange) qui sont en grande forme dans le championnat 2016/2017 et qui pourraient bien s’inviter dans la campagne internationale 2017 de nos Ladies.
Cela pourrait rendre compliqué le choix que Raphaël Dubois devra faire avant le Mans pour composer la sélection qui défendra finalement nos couleurs à Saint-Lô… "Problème de riches !" se diront toutes les autres nations Horse-Ballistiques !
Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens. |
Publié par Bravo le 07-03-2017 11:50
Bravo, super article qui allie les critiques des internautes et les reponses donnees lors d'un precedent article!
Publié par Merci le 03-03-2017 16:20
Merci Olivier ! Tiens nous vite au courant des -21 !
Publié par merciOlivier le 03-03-2017 13:17
Super article Olivier!!
Il est tres interessant ! Merci pour ta reactivite et ton investissement.
Nous comptant sur toi a present, fidele reporter, pour nous tenir au courant des les listes -21. :)