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Les chroniques d'Olivier - Mercredi 1er février 2017

BELLEGARDE (Pro Elite)... ENTRETIEN AVEC FLORIAN PELEN !

A quelques jours du week-end à Saint-Lô, je suis allé à la rencontre de Florian PELEN, capitaine de l’équipe de Bellegarde, actuelle lanterne rouge du championnat de Pro Elite. L’occasion de reparler d’une première moitié de championnat forcément décevante pour une formation qui restait sur une belle fin de saison 2015/2016, de se projeter sur la phase des matches retour et de discuter plus globalement de Horse-Ball...

Florian Pelen

. Olivier Leschiera : Bonjour Florian. A Saint-Lô, samedi soir, la première partie du championnat avec ses matches aller se terminera. Le début de saison a été difficile pour Bellegarde après une bonne fin de saison 2015/2016 : qu'en penses-tu et comment expliques-tu ces difficultés ? 

. Florian Pelen : Bonjour Olivier. Je te confirme que le début de saison est compliqué pour nous. C’est très frustrant car nous avions à cœur de capitaliser sur la fin de saison dernière pour continuer à progresser et aller de l’avant, mais la loi du sport est ainsi faite. Je n’ai pas d’explication toute faite, nous devons simplement faire face à beaucoup de changements : l’intégration de deux nouveaux joueurs, le changement de monture pour Jonathan (ndlr : Rouvière)… S’ajoute à cela le fait qu’Antoine Lespes, un élément important de l’équipe est parti plusieurs mois à l’étranger pour un stage de développement personnel : d’ailleurs, les résultats sont impressionnants (sourires…). Cela représente au final beaucoup de changements pour un collectif encore en construction. Mais c’est aussi le lot de beaucoup d’autres équipes du circuit, pour ne pas dire toutes. Il s’avère simplement qu’à ce stade, nous avons moins bien négocié ces changements que d’autres formations.

. Olivier Leschiera : Dans quel état d’esprit arrivez-vous à Saint-Lô ?

. Florian Pelen : Le groupe se porte bien malgré le manque de résultats. Nous travaillons tous à gommer nos imperfections et à hausser notre niveau de jeu. Nous sommes conscients qu’il nous faut franchir un palier et nous restons confiants car cela semble à notre portée. Nous prenons du plaisir à jouer et vivre ensemble et, même si chacun a soif de victoires, c’est une base importante dans un sport amateur.

. Olivier Leschiera : Qu'attendez-vous du week-end en Normandie où vous rencontrerez Rouen et Angers ? Quelles sont vos priorités du week-end ?

. Florian Pelen : Ce que nous attendons ? Avant tout, de pouvoir transformer le travail fourni en résultats concrets. D’un point de vue comptable et sportif, on ne va pas se voiler la face, nous avons besoin d’assurer la victoire contre Rouen et aller chercher un résultat contre Angers. Cela passe nécessairement par plus de rigueur et de concentration de notre part.

. Olivier Leschiera : Rouen et Ouest Lyon n'ont gagné qu'un match, tout comme vous mais ont quatre et deux points d'avance sur vous grâce aux défaites bonifiées. Que pensez-vous du coup de ce système de points mis en place en 2016/2017 ? 

. Florian Pelen : Il me semble que l’objectif initial de ce système était de resserrer le haut du classement et cela à l’air d’être le cas à ce stade de la compétition. Pour nous, c’est un peu plus compliqué à apprécier pour le moment mais je reste persuadé que nous restons maîtres de notre destin : c’est à nous de faire le job ! Nous allons donc continuer à travailler, gagner et je te propose de me reposer la question en fin de saison (nouveaux sourires) !

. Olivier Leschiera : Nous avons beaucoup parlé de Bellegarde. Que penses-tu plus globalement du championnat 2016/2017 ? Dans une précédente chronique, Luc Laguerre avouait, au risque de ne pas se faire que des amis, qu'il y avait probablement eu des matches un peu ennuyeux dans les gradins. Qu'en penses-tu ?

. Florian Pelen : Le championnat 2016/2017 est vraiment intéressant je trouve. L’arrêt de l’équipe d’Arles n’a pas permis aux 2 autres prétendants de réellement prendre l’ascendant sur le reste des équipes, comme on pouvait l’imaginer. Lille a su se renouveler et propose un jeu enthousiasmant et plutôt spectaculaire alors que Mash a réussi à stabiliser son jeu, tout en amenant plus de sérieux dans la possession et l’utilisation de la balle. On se retrouve au final avec un championnat beaucoup plus ouvert que les années précédentes ! Je serai tenté de rejoindre Luc Laguerre dans son ressenti bien que je l’aie eu connu plus subversif (nouveaux sourires) ! Certains matchs n’ont pas dû emballer la foule mais on a toujours eu quelques "purges" tout au long des saisons : cette année, peut-être plus, nous avons tout de même perdu quelques grands champions de la discipline... Et puisque tu me tends la perche avec l’interview de Luc, je le rejoins aussi sur la complexité pour les équipes et les joueurs de s’inscrire dans la durée dans un sport amateur qui demande beaucoup de moyens financiers. Beaucoup de chantiers sont lancés sur le plan sportif, la sécurité et l’arbitrage et c’est une très bonne chose. Malheureusement je ne constate pas la même dynamique quant au développement structurel de l’activité. Nous manquons cruellement de vision sur l’avenir que nous souhaitons pour notre sport et les moyens d’y parvenir : le financement, la médiatisation... Il existe de bonnes initiatives partout en France mais elles ne sont à mon sens pas assez valorisées et on ne fédère pas assez autour de ces dernières. Nous sommes plus dans la gestion des affaires courantes et c’est bien dommage...

Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens.