Les chroniques d'Olivier - Lundi 23 mai 2016
UNDER 21... RETOUR A LAMOTTE BEUVRON !
Au retour de Lamotte, j’ai eu la chance de revenir sur le Tournoi International avec quatre cavaliers français qui se sont affrontés en finale. D’une part pour l’équipe de France A, Antoine Lespès et Guillaume Buard et d’autre part, Victor Mahet et Marius Doye pour l’équipe de France B qui a remporté l’épreuve. L’occasion de tirer le bilan d’un week-end exceptionnel pour ces cavaliers U21 et de revenir sur les grands moments qu’ils ont vécus au Parc Equestre Fédéral !
. Olivier Leschiera : Bonjour à tous les quatre. Vous avez porté les couleurs de la France lors du Tournoi International à Lamotte en marge du Grand Tournoi... quel bilan tirez-vous de l’épreuve ?
. Marius Doye : Nous sommes tous très heureux d'avoir eu la chance de vivre cette expérience à Lamotte. Je pense que la plus grande satisfaction est d'avoir pu montrer que l'on était capable de fournir un Horse-Ball sérieux et d’être rigoureux face à des équipes qui tenaient la route. Un tournoi comme celui-ci permet d’apprendre à gérer la pression devant un public qui attend quelque chose de nous. Même si le fait d'être confronté à des joueurs de la même tranche d'âge est plus facile, il est bien sûr toujours très enrichissant de participer à des compétitions comme celle-ci !
. Victor Mahet : Puisque tu parles de l’expérience que l’on acquiert sur ce genre de tournoi, j’aimerais dire que cela nous permet non seulement de pouvoir nous frotter aux meilleurs joueurs de notre âge mais également de partager des moments avec des joueurs plus expérimentés ! On s’enrichit individuellement en abordant les matches avec un coach différent, des consignes différentes, une préparation différente et une philosophie différente. Je suis convaincu qu’on peut par la suite évoluer dans nos équipes de club respectives en y apportant les choses que l'on a apprises dans ce contexte diffèrent.
. Antoine Lespès : Participer à des tournois avec l'équipe de France permet de tisser des liens avec des joueurs avec lesquels nous n'avons pas forcément l'occasion de le faire pendant le reste de la saison où nous sommes en général adversaires.
. Victor Mahet : Tu as raison. Ce tournoi m'a aussi permis de mieux connaitre des joueurs à cheval que je n'avais que très rarement vu évoluer mais aussi de découvrir des facettes que je ne connaissais pas encore chez certains. D’ailleurs, j’ai aussi réalisé que certains cavaliers sont capables de bien plus que ce que j'imaginais.
. Antoine Lespès : J’aimerais aussi dire que je suis super content d'avoir partagé ces moments avec Guillaume Buard avec qui je joue maintenant depuis 6 ans !
. Guillaume Buard : Nous sommes très contents de la cohésion au sein de l'équipe mais aussi de tout le Groupe France durant ces 2 jours, sans oublier les deux coaches avec qui nous avons pu beaucoup échanger. Mais tout cela ne doit pas nous faire oublier la déception sur le plan sportif causée, bien évidemment, par notre défaite contre l'équipe de France B...
. Antoine Lespès : Effectivement, nous n'avons pas assumé notre statut d'équipe "A" contre les copains de la B le dimanche soir en finale.
. Olivier Leschiera : Parlons donc de cette finale fratricide qui a vu l’équipe de France B s’imposer assez largement. Comment expliquez-vous ce résultat ?
. Marius Doye : Je pense qu’en premier lieu, notre équipe de France B, avec sa position d'outsider, avait une position très favorable. Le tournoi était très facile à gérer pour nous dans la tête étant donné notre statut de réservistes. Alors que l'équipe A avait quelque chose à représenter en tant qu'équipe "légitime", si je peux dire... Cela est déjà déterminant mes yeux.
. Victor Mahet : Effectivement, ce statut de non favoris nous a enlevé cette partie négative de pression quand nous sommes sur le terrain. Nous savions que si nous étions sélectionnés en équipe B, c’était aussi parce que les cavaliers en face de nous étaient sûrement meilleurs que nous sur le plan individuel. Nous nous sommes donc imposé une exigence de rigueur supplémentaire avec les ballons et une assurance plus forte afin de mettre le plus de chances de notre côté. Nous nous sommes assumés individuellement. Je dirais peut-être aussi que pour certains, cette volonté de prouver qu'ils avaient leur place dans l’équipe B comme dans l’équipe A leur a permis de trouver des ressources nouvelles et ainsi d’être plus incisifs sur le terrain.
. Antoine Lespès : Vous avez raison sur les deux axes ! Selon moi, vous, les gars de France B, êtes arrivés beaucoup plus décontractés sur cette finale avec votre statut "d'outsiders" et avez été beaucoup plus lucides et appliqués que nous, nous qui avons jeté d'innombrables ballons au sol. Après, personne dans l'équipe A ne se cache derrière le fait que le match était sûrement plus simple à aborder pour la B. En effet, on le savait tous très bien que cela allait être un match compliqué face à des joueurs qui n'allaient avoir que l’envie de montrer qu'ils auraient pu être à notre place. D'autant plus que notre coach, Luc Laguerre, avait fortement insisté sur ce point au briefing. Les cartes étaient donc entre nos mains pour assumer ce statut de favori. Étant donné qu'on repart en ayant perdu ce tournoi, il y a forcément beaucoup de remise en question : surtout sur la façon de gérer les matches, le sang-froid et la confiance en soi. Il faudra gommer tous ces défauts, d'abord en club, si on l'on veut reporter le maillot bleu blanc rouge.
. Marius Doye : Il faut aussi souligner que le fait que notre équipe de France B était composée de 3 joueurs de la même équipe (ndlr : Chambly) a facilité les automatismes dans le jeu.
. Guillaume Buard : Je pense effectivement que la présence des 3 camblysiens vous a permis d'avoir un bon fond de jeu. Assemblé à des joueurs vifs et habiles comme Loïs Rigaud et Pierrick Hatrisse, cela vous a permis d'être performants en défense, en touche et en attaque ! Contrairement à nous qui étions quasiment tous de clubs différents. Nous n’avons pas réussi à nous trouver correctement sur le terrain en attaque et à être en cohésion en défense. C’est dommage car nous avions tout pour gagner ce genre de match au vu de ce que nous sommes capables de faire en club. Nous valons bien mieux, je pense, que le visage que nous avons montré sur l’ensemble du week-end. Sans oublier cette entame de match où nous prenons trois buts très rapidement. Nous n’avons ensuite jamais réussi à recoller et inquiéter de près cette équipe de France B. Une équipe que je tiens à féliciter pour sa victoire !
. Victor Mahet : Merci ! En tout cas, le plaisir a été mêlé au jeu durant les deux rencontres et c'est à mon sens ce qui a aussi fait la différence !
. Olivier Leschiera : Puisque Victor vient de parler de plaisir, quels ont été les moments de bonheur et d’émotion que vous avez vécus durant le week-end ?
. Marius Doye : Un grand moment, c’est quand les enfants viennent vous voir à votre boxe pour une photo ou une signature. C'est quand même très surprenant et même un peu gênant au départ ! Surtout quand on sait que les joueurs qui nous ont précédés dans ce rôle à Lamotte sont les ambassadeurs du Horse-Ball français.
. Guillaume Buard : Pour ma part, je retiens le plaisir de jouer devant autant de supporters regroupés dans les tribunes. J'en ai eu des frissons tellement l'ambiance était impressionnante ! La pression de porter le maillot bleu est compliquée à gérer mais cela donne envie de se surpasser et de tout donner pour représenter son pays quand on joue devant son public !
. Antoine Lespès : Je retiendrai la séance de dédicaces de dimanche midi avec le groupe. C'est vraiment plaisant de voir tous ces jeunes venir nous rencontrer. Cela fait chaud au coeur !
. Guillaume Buard : Et cela donne la niaque en nous rappelant à quel point nous avons de la chance d'être là ! Je n’oublierai pas non plus chaque match gagné avec les équipes jeunes de Creissan que je coache et un peu plus particulièrement avec mes Minimes Elite car nous avons réussi à faire une très belle 3ème place !
. Antoine Lespès : Moi aussi, j'étais très content d'être sur la touche de Creissan pour cette 3ème place car c’est le club que je porte dans mon coeur. Au final, je repars de Lamotte avec plein de bons souvenirs avec le Groupe France. On est tous de super potes et on a passé un week-end inoubliable tous ensemble !
. Victor Mahet : C’est vrai que chaque moment passé avec les onze autres membres du Groupe France a été intense. Ces instants rempliront ma tête de jolis souvenirs ! Après, si je devais en citer quelques-uns plus précisément, je parlerais de l’avant-match où l'équipe se prenait en main seule durant les premiers instants de l'échauffement. De la bonne humeur, de la simplicité et une superbe cohésion humaine dans le groupe emmené par un excellent capitaine ! Puis l'entrée sur le terrain lorsque le coach Christophe Desormeaux nous a rappelé qu'il fallait en profiter, que la France du Horse-Ball nous soutenait tous et que si nous avions quinze secondes durant le match pour regarder le public et profiter de l'ambiance, il ne faudrait surtout pas hésiter...
Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens. |