Les chroniques d'Olivier - Jeudi 31 mars 2016
RENCONTRE AVEC JONATHAN ROUVIERE
A quelques heures du coup d’envoi de la journée de championnat à Nîmes, je suis allé à la rencontre de Jonathan Rouvière : il fait partie de l’association Bellegarde Horse-Ball qui organise l’épreuve, en se faisant aider, comme il le souligne immédiatement "par les filles de l’équipe de Montpellier". Une collaboration qui n’étonne forcément pas quand on sait que l’homme, outre son rôle dans l’organisation, est aussi joueur de Pro Elite au sein de l’équipe Bellegarde et coach de la formation de Pro Elite Féminine de Montpellier...
Pour cette épreuve, l’association Bellegarde Horse-Ball loue le centre équestre des Costières à Nîmes et gère l’ensemble de la compétition de A à Z. Quand on évoque les motivations qui poussent l’association à organiser un week-end dans le sud, Jonathan nous glisse aussitôt : "cela nous permet de réduire les frais pour notre club en ne nous déplaçant pas loin et d’avoir une rentrée d’argent sachant que nous avons un fonctionnement purement associatif avec une subvention de mairie et les recettes d’une autre journée de championnat régional". Trois rentrées d’argent qui permettent au club de "fonctionner ensuite sur le reste de la saison". Au-delà de la motivation financière, on devine aussi en discutant avec le cavalier la fierté d’organiser une telle épreuve : "le Horse-Ball est un sport à sensations et ce week-end, nous réunirons le plus haut niveau dans une ambiance festive, comme les années précédentes et la volonté d’apporter le meilleur confort à tout le monde". Le tout en espérant qu’ "avec un peu de chance, il y aura un peu de soleil".
Ce soleil qui pointe dans l’accent de Jonathan et qui va tellement bien aux cartes postales de Nîmes, capitale, le temps d’un week-end, d’une vraie et belle terre de Horse-Ball où "il y a déjà un circuit Amateurs et Jeunes qui s’est développé depuis plusieurs années et qui compte quatre formations en tout en Pro Elite et deux en Amateur Elite". En regardant alors la carte de la région, on réalise alors la richesse locale ! Dans un triangle (qu’on pourrait qualifier de triangle d’or) allant de Montpellier au sud-ouest à Avignon au Nord et Salon-de-Provence au sud-est, on prend plaisir à placer les sept équipes évoquées par Jonathan : Arles HCC, Aramon et Bellegarde en Pro Elite, Montpellier ainsi que l’entente Chambéry/Salon en Pro Elite Féminine puis Grans et Saze (qui a une entente avec Mash) en Amateur Elite. Sans oublier le vivier de jeunes qui évoluent à haut niveau à l’instar, par exemple, d’Aramon Gard (Champion de France en Cadets Elite en 2015) ou des Elfes (médaille de bronze en Poussins Elite en 2015)...
Une terre et des clubs qui alimentent nos équipes de France comme on a pu le constater à Lamotte il y a dix jours. Outre Magalie Denis et Cécile Guerpillon, deux fers de lance de l’équipe de France Ladies qu’il coache au sein de l’équipe féminine de Montpellier, Jonathan évoque alors Joël Gambino, appelé dans la pré-sélection Pro Elite ainsi qu’Antoine Lespes et Guillaume Buard "les deux jeunes qui, on l’espère, intégreront la sélection des moins de 21 ans" : trois cavaliers de Bellegarde qui "font que l’équipe évolue plutôt bien en ce moment". Jonathan souligne alors combien l’ambiance est bonne dans la formation : "je sais que ce n’est pas partout le cas et il faut préciser qu’on a une excellent entente entre nous. On se voit beaucoup en ce moment pour l’organisation de Nîmes et on constate tous les jours que nous sommes d’abord des amis. Le groupe fonctionne très bien et c’est très important !". Des relations fortes qui unissent les cavaliers l’équipe de Pro Elite, la seule formation cette saison de l’association Bellegarde Horse-Ball depuis l’intégration réussie des jeunes qui constituaient l’an dernier l’équipe Amateur Elite. Jonathan complète en soulignant que l’association n’existerait pas sans les quelques bénévoles qui "aident énormément pour toute l’organisation".
Bellegarde, "petit village du Gard bercé par les traditions Camarguaises", voit donc arriver "son" week-end avec envie et impatience, fort d’un jeu que Jonathan qualifie de "moins coincé que les saisons précédentes, un peu plus libéré, enrichi par les techniques et les conseils du coach Fréd Pétrequin mais aussi porté par la jeunesse qui fait du bien". Une envie et une impatience qui compensent la difficulté de cumuler toutes les fonctions de joueur, coach et organisateur le temps d’un week-end : "Non, ce n’est pas facile de tout concilier mais c’est faisable puisque l’année dernière, nous l’avons fait à Tarascon. C’est beaucoup de fatigue, de nervosité mais personnellement, j’arrive à tenir le coup. Il me faut juste quelques jours ensuite pour récupérer".
Une envie et impatience accrues par "l’enjeu important du week-end avec des matches contre Angers et Lille HEM qui sont juste devant Bellegarde au classement. Des équipes avec lesquelles nous sommes au coude à coude depuis quelques saisons. Nous avons fait nul cette année contre Angers et perdu de peu face à Lille". Si Bellegarde regarde vers le haut, le club n’oublie surtout pas la priorité qui consiste à assurer le maintien : "Mais avant tout, on pense à se maintenir avant de viser plus haut : une fois que cela sera assuré, le reste de la saison ne sera que du bonus !". Dans cette course contre la relégation, Bellegarde est toujours à la lutte avec Paris Mash et ses voisins d’Aramon, deux formations qui auront un gros programme à Nîmes (les Franciliens croiseront la route de Nancy Lorraine et Coutainville Izzea alors que les Aramonais rencontrent les deux leaders Bordeaux et Chambly).
Une envie, une impatience et une pression que connaitront aussi les cavalières de Montpellier et leur coach qui nous précise : "tout est revenu dans l’ordre dans l’équipe : Cécile Guerpillon est revenue de ses blessures et Alice Brossaud, bien qu’elle soit encore un petit peu blessée, fonctionne très bien avec une attelle au genou". Une équipe au complet donc, ce qui sera absolument nécessaire pour le coach : "il faut être dedans tous les week-ends pour finir sur le podium. Tous les matches sont difficiles en Pro Elite Féminine et on n’a vraiment pas le droit à l’erreur. C’est pourquoi tout le monde doit être au top de sa forme". Avec de préciser avec toujours la même passion : "ces filles ont beaucoup de sang et il faut arriver à les canaliser mais surtout, elles ont de l’envie, de la gentillesse et de la détermination. Enfin et c’est aussi le plus important : elles sont toutes soudées et très amies…"
Amitié, ce sera le mot de la fin comme un dernier rappel de ce qui aura été le fil rouge de cette discussion : cette amitié qui porte, à cheval comme dans les coulisses des organisations, les femmes et les hommes qui vont accueillir à Nîmes la petite famille du Horse-Ball...
Olivier Leschiera a découvert le horse ball grâce à ses deux filles qui le pratiquent à Montéclin (Ile de France). Grand amateur de sport en général mais non-cavalier, il s'est épris de cette discipline et a à coeur de partager sa passion, soit en commentant régulièrement des matches (il est l'un des speakers sur l'évènement "Jardy - Horse Ball"), soit en écrivant, notamment sur la page Facebook de la HB little family qu'il a créée en ce sens. |