Crise sanitaire, arrêt des compétitions, report de la Coupe du Monde... Direction la Polynésie française sur l’île de Tahiti (collectivité d'outre-mer) pour un entretien avec Antonin Mianné.
Comment s’est organisée la pratique du horse ball durant la crise sanitaire ?
La pratique du horse ball n’a été arrêtée que pendant notre confinement local c’est à dire deux mois avril et mai 2020. Nous avons pu reprendre quasi normalement à partir de là. Nous avons la chance de pratiquer un sport de plein air, ce qui arrange beaucoup les choses. Quelques précautions ont été prises, notamment la désinfection des ballons et le gel hydroalcoolique sur les mains avant chaque début d’entrainement. Notre seul gros changement se trouve sur les confrontations officielles qui elles, n’ont reprise qu’il y a quelques semaines.
Avez-vous perçu une baisse de la motivation des pratiquants ? Comment gérez-vous la reprise ?
C’est difficile à gérer, tant pour nos cavaliers que pour nous. Nous travaillons d’habitude avec des objectifs sportifs en ligne de mire. Au-delà de l’amour de la balle, ce sont ces objectifs qui boostent cavaliers et enseignants. Pour nous, le Grand Tournoi est un objectif majeur… Son annulation l’année dernière a été dure à encaisser et nous nous dirigeons à priori sur le même résultat cette année. Certains cavaliers passent à côté de belles années aux championnats du fait de cette pandémie.
Au-delà de l’amour de la balle, ce sont ces objectifs qui boostent cavaliers et enseignants. Pour nous, le Grand Tournoi est un objectif majeur… |
Que pensez-vous de l'annulation de la Coupe du Monde 2021 ?
Je pense que ce sont des décisions dures à prendre que ce soit pour les organisateurs que pour les institutions. Mais la préparation de ce genre d’évènement a été tronquée. Il est difficile d’aborder ce genre de rendez-vous sans une préparation solide. Les chevaux sont des sportifs de haut niveau, ils ont besoin de compétitions pour être prêts pour ce genre de rendez-vous.
Pour vous, quelles sont les priorités pour revitaliser le horse ball ?
Nous avons déjà besoin de relancer la dynamique de compétitions locales. Ensuite pour nous, territoire ultra marin, du fait de notre éloignement, nous avons besoin d’un lien avec la métropole. Le Grand Tournoi nous permet cela. Nous avons hâte ! Je suis pressé mais je veux un vrai Grand Tournoi, pas une compétition éparpillée en région. Le Grand Tournoi c’est la fête du ballon et cette fête doit avoir lieu avec tous nos camarades sinon ça perd de son intérêt tant sur le plan sportif que sur le plan humain.
Ici à Tahiti, l’engouement n’a jamais été aussi important autour de cette discipline. |
Quels sont vos objectifs principaux et vos projets de développement pour le horse ball dans les années à venir ?
Nous avons un nouveau terrain de horse ball qui arrive aux couleurs de Polynésie. Jusqu’à présent nous n’en avions pas et nous “bricolions”. Cela va permettre de redynamiser la discipline après cette année bizarre, même si, ici à Tahiti, l’engouement n’a jamais été aussi important autour de cette discipline.
Merci pour vos réponses et à bientôt sur les terrains !
Image : Facebook - Antonin Mianné